Le « ? stock-picking ? » plus à la mode que jamais

L'écart de performance boursière entre les différents secteurs a déjà commencé à se réduire. Les stratégistes chez B*Capital. L'année 2010, année des valeurs défensives ? Il était permis de le croire après une année 2009 qui a fait la part belle aux cycliques. Mais les choses ne sont pas si simples. « Cette nouvelle année laissera davantage de place au ?stock-picking? », affirment les stratégistes de B*Capital (BNP Paribas), dans leur dernière lettre de conjoncture. Autrement dit à la sélection de valeurs en fonction de leurs qualités propres, et non pas de leur appartenance à un secteur d'activité.De la même façon, Romain Boscher, directeur des gestions chez Groupama Asset Management, confiait récemment à « La Tribune » qu'une stratégie d'investissement binaire ne serait plus adéquate en 2010. Contrairement à 2008, où les investisseurs avaient pris en grippe les valeurs financières, et contrairement à 2009, année durant laquelle le marché n'avait eu d'yeux que pour ces mêmes valeurs financières. Qui dit abandon d'une stratégie binaire dit également renoncement à la tactique qui consiste à jouer les défensives contre les cycliques ou vice-versa. Les incertitudes relatives à la reprise de l'économie mondiale sont en effet trop importantes pour se permettre de jouer des thématiques ou des secteurs entiers. Pour Romain Boscher, il convient désormais d'identifier au sein de chaque secteur les gagnants et les perdants de la crise économique. Dans le domaine bancaire, par exemple, BNP Paribas émerge comme l'un de ces vainqueurs, selon le directeur des gestions de Groupama AM.cibles potentielles« L'écart de performance boursière entre les différents secteurs a d'ailleurs déjà commencé à se réduire. A contrario, l'écart de performance entre les titres d'un même secteur tend à augmenter », renchérit B*Capital. De fait, l'indice Dow Jones Stoxx 600 des producteurs européens de matières premières, qui avait bondi de 102 % en 2009, n'avance plus que de 3 % depuis le 1er janvier 2010. Une hausse équivalente, même légèrement inférieure à celle du DJ Stoxx 600 des banques, en progression de 3,6 % depuis le début de l'année, après avoir gagné 48 % « seulement » en 2009. En revanche, la dispersion devient forte au sein de chacun de ces deux secteurs. Parmi les producteurs de matières premières, Eramet signe l'une des plus fortes hausses depuis début 2010, avec une envolée de 9,4 %, alors qu'Imerys, en repli de 1,5 %, est bon dernier. Et, dans la banque, Allied Irish Bank affiche la meilleure performance du secteur depuis le 1er janvier, avec un gain de 24 %, alors qu'à l'autre extrémité, Bank Greece cède 0,6 %.Le stock-picking semble d'autant plus indispensable que la reprise en cours des fusions et acquisitions va mettre en lumière des cibles potentielles. Comme Lindt dans un secteur du chocolat appelé à se concentrer, mais où les proies éventuelles ne sont pas légion. n Au côté de BNP Paribas qui émerge comme un des vainqueurs de la crise, figurent aussi des valeurs comme Vallourec, Bénéteau;néteau ou Alstom.
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