La Banque Postale accroît fortement ses profits

La Banque Postale a enregistré en 2012 un bénéfice net en hausse de 39,3% à 574 millions d\'euros. Le résultat retrouve quasiment son niveau de 2010 (651 millions d\'euros), porté par la banque de détail mais aussi par les nouvelles activités de l\'établissement, notamment l\'assurance. Le président du directoire, Philippe Wahl, a mis en avant lors d\'une conférence de presse le \"dynamisme commercial\" de sa banque, alors que l\'année a été \"difficile\" pour le marché de la banque de détail en France.L\'établissement a ainsi vu son portefeuille de clients dits actifs progresser de 220 000 personnes, à 10,6 millions. Dans le cadre de son plan stratégique, il vise 11 millions de clients actifs à l\'horizon 2015. La Banque Postale a également vu son total d\'épargne bilantielle (hors OPCVM, livrets réglementés et assurance-vie) progresser de 5,2%, malgré l\'année exceptionnelle du Livret A et du Livret de développement durable (LDD), qui ont terminé l\'année sur une collecte nette (versements moins retraits) de 5,1 milliards d\'euros.La meilleure performance du marché en banque de détail En assurance, l\'exercice a été faste avec 440 000 nouveaux contrats en assurance dommage, 42 000 contrats en assurance santé mais aussi une collecte nette très largement positive en assurance-vie, à 650 millions d\'euros. Pour autant, \"il n\'y a pas d\'emballement, parce que la période de faible croissance économique ne s\'y prête pas du tout\", a tempéré Philippe Wahl.Le produit net bancaire de la banque a en parallèle progressé de 2,5%, à 5,24 milliards d\'euros. La meilleure progression parmi les 6 grands groupes bancaires en banque de détail, selon Philippe Wahl. Le patron de la banque a également souligné que les frais de gestion étaient en baisse (-0,8%). Ce, grâce à la baisse des frais salariaux et des frais de structure du réseau (-88 millions d’euros) que facture à la banque Postale sa maison-mère La Poste.Un coefficient d\'exploitation qui reste élevé Malgré les coûts supplémentaires liés aux investissements dans plusieurs nouvelles activités (assurance santé, crédits aux collectivités locales…), \"nous avons été capables de faire face (...) par un effort particulier d\'économie et de maîtrise des coûts en interne\", a martelé Philippe Wahl, concédant qu\'\"il y a encore des marges de progrès. Nous en sommes tout à fait conscients\". Le coefficient d\'exploitation de la banque reste en effet nettement supérieur à celui des autres grandes banques françaises (85,8%). \"Nous sommes une banque très récente\", justifie Philippe Wahl, la Banque Postale n\'ayant vu le jour qu\'en 2006. \"Les autres ont entre 20 et 30 ans d\'avance sur l\'équipement des clients, c\'est ce qui explique cet écart de performance\", a-t-il ajouté.  
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