« Il n'y a pas de problème d'environnement lié au diesel »... selon PSA

« Ce qu\'ont dit sur le diesel est faux », affirme Guillaume Faury, Directeur de la recherche et du développement de PSA Peugeot Citroën, dans le cadre du salon de Genève qui ouvre ce mardi ses portes aux professionnels. « Il n\'y a pas de problème d\'environnement lié au diesel », renchérit Frédéric Banzet, Directeur général de Citroën. « Le diesel, c\'est un moteur d\'avenir pour réduire les rejets de CO2 », plaide Frédéric Saint-Geours, Directeur des marques du consortium. Chez PSA, on dissimule vraiment mal son agacement sur la polémique liée aux moteurs à gazole en France. « L\'air qui sort du pot d\'échappement d\'un véhicule diesel aux dernières normes Euro V est moins chargé en particules que l\'air qu\'il absorbe en ville, car il a aussi une fonction de régénération », assure même Guillaume Faury. Le constructeur français, qui vend 50% de ses véhicules dans le monde avec un moteur diesel, et 70% en France », reconnaît que les vieux diesels, eux, sont polluants. Mais, des moteurs aux futures normes Euro VI - qui arriveront sur le marché cette année et seront obligatoires pour les nouveaux types de véhicules en septembre 2014 -, émettront « cent mille fois moins de particules que les modèles du début des années quatre-vingt-dix », précise Guillaume Faury. Pour PSA, le problème de santé posé par les moteurs à gazole ne concerne que les vieux véhicules.Futures normes très sévèresAujourd\'hui, « 99,9% des particules ont été éliminées », indique Frédéric Banzet. Et, en outre, avec les normes Euro VI, qui renchériront d\'ailleurs les véhicules diesel de « 500 à 1.000 euros » selon PSA, « nous aurons un réservoir de 15 à 20 litres d\'urée, qui permettra de traiter les oxydes d\'azote », poursuit Guillaume Faury. Ainsi seront définitivement résolus les deux écueils du diesel, explique PSA, qui revendique le premier rang en Europe pour les plus faibles rejets de CO2 au kilomètre. PSA souligne d\'ailleurs que le diesel est crucial dans la course à la réduction du gaz à effets de serre, corrélées à la réduction des consommations. « Un modèle à gazole consomme 15 à 20% de moins qu\'un véhicule à essence au litre, et 10% de moins en masse », assure Guillaume Faury.Alignement des taxes ?Dans un rapport récent, la Cour des comptes a évalué à 6,9 milliards d\'euros le manque à gagner potentiel pour l\'Etat français de la différence de taxation entre le litre de gazole et le litre de sans plomb. Dernièrement, la ministre de l\'Ecologie Delphine Batho avait jugé « incontournable » l\'alignement « progressif » de la taxation... pour des raisons de santé publique. Depuis, c\'est le brouillard à travers des déclarations ambiguës qui laissent à penser que les taxes sur le gazole seront alignées sur celles pesant sur l\'essence. On évoque en contrepartie une prime à la casse pour les vieux diesels. De telles incertitudes pèsent sur le marché français, déjà mauvais et plongé désormais dans une incertitude qui ne peut que reporter les décisions d\'achat. Les constructeurs se disent d\'ailleurs officieusement agacés de ces déclarations intempestives et contradictoires ! 
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