Lancement du compte à rebours électoral en Grande-Bretagne

Sauf énorme surprise de dernière minute, Gordon Brown devrait sortir sur le perron de Downing Street en milieu de journée ce mardi, pour se rendre à Buckingham Palace. Lors d'une brève entrevue, la reine d'Angleterre acceptera sa demande de dissoudre la chambre des communes. La campagne électorale, pour un scrutin se déroulant le 6 mai, sera alors officiellement lancée.Les 46 millions d'électeurs britanniques sont appelés dans chaque circonscription à voter pour l'un des 650 députés du pays, via un système majoritaire à un tour ?le système électoral le plus brutal qui existe.Gordon Brown, le premier ministre britannique, débute cette campagne électorale le dos au mur. En effet, l'avance des conservateurs sur les travaillistes, qui s'était resserrée à seulement quatre ou cinq point ces dernières semaines, semble à nouveau s'être allongée. Une série de sondages publiés pendant le week-end de Pâques accorde entre huit et dix points d'avance aux Tories. Soit une marge suffisante pour obtenir la majorité absolue.Trouver une majoritéLa tâche des conservateurs est cependant très difficile. Ils doivent en effet remporter 116 sièges de plus qu'actuellement pour s'assurer cette majorité absolue. Or une telle remontée électorale n'a jamais été réalisée dans l'histoire politique britannique.La probabilité d'un « hung parliament » (l'absence d'une majorité absolue) reste donc très forte. Ce serait une première depuis 1974. Un tel scénario ouvrirait deux options : soit les conservateurs sont très proches d'une victoire, et il peuvent former un gouvernement minoritaire, en négociant lors de chaque vote les quelques voix manquantes du côté des petits partis gallois, écossais ou nord-irlandais ; soit l'écart est trop grand, et il leur faut monter une coalition. Le troisième parti du pays, les libéraux-démocrates, serait alors le mieux placé pour les aider.La campagne électorale va aussi être marquée par des débats télévisés. à trois reprises, les trois principaux candidats -Gordon Brown, David Cameron, à la tête du camp conservateur, et Nick Clegg, chef de file des libéraux-démocrates- vont s'affronter devant les caméras. Un tel exercice n'ayant jamais eu lieu en Grande Bretagne, son impact pourrait être significatif.éric Albert, à Londre
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