Michael Schumacher va-t-il perdre la bonne humeur qu'il trimballe dans les paddocks depuis son retour ? Avant le Grand Prix de Malaisie, conclu dimanche par un abandon, l'Allemand avait montré des premiers signes de contrariété. « Je suis déçu que mon opinion diffère de celle de certains médias, a-t-il ainsi lâché jeudi dernier. Mais chacun est libre de penser ce qu'il veut. J'ai fait du mieux que je pouvais avec les moyens qui m'ont été donnés. »Sixième à Bahreïn et dixième en Australie lors des deux premières courses, l'ex-retraité de 41 ans doit se contenter de neuf petits points, pour une dixième place au général. Des résultats qui souffrent de la comparaison avec ceux de son équipier chez Mercedes. Deux fois cinquième, Nico Rosberg (24 ans) est monté sur la troisième marche du podium à Singapour. Avec 26 points de plus que son aîné, il ne pointe qu'à quatre longueurs du leader du championnat du monde Felipe Massa. « Je suis heureux pour lui et l'équipe?», assure Schumi, qui doit pour l'heure se contenter d'un inhabituel rôle de second.Lors de sa première carrière (1991-2006), le Baron Rouge n'a conclu que trois saisons derrière son compère d'écurie. A chaque fois dans des circonstances particulières. En 1991, il n'avait disputé que les six derniers Grands Prix pour ses premiers pas en F1. Ego titilléSix ans plus tard, son accrochage volontaire avec son rival pour le titre Jacques Villeneuve, lors de la dernière course, lui avait coûté un déclassement. En 1999, une fracture de la jambe à Silverstone l'avait privé de six courses, propulsant Eddie Irvine dans la peau du n°?1 de Ferrari. Schumacher redécouvre donc un sentiment enterré il y a plus d'une décennie. Il avait beau s'y attendre, son ego de champion est forcément titillé.« C'est encore trop tôt pour nous comparer, le défend Rosberg. Il a marché fort ce week-end. » Avant son souci de roue arrière, le septuple champion du monde occupait une prometteuse sixième place grâce à un très bon départ. « Il est lancé dans un formidable challenge après trois ans d'arrêt, admire notre consultant et ancien pilote de F1 Patrick Tambay. Faire ça à son âge, ce n'est pas rien. N'en doutons pas, il y aura au cours de l'année une formidable performance de Michael Schumacher. »Sylvain Coullon avec Antoine Arlot, en Malaisie

latribune.fr

05 Avr 2010, 23:20

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