Les marchés actions restent attractifs

La cherté boursière est une notion toute relative. Tout dépend de la pertinence des perspectives auxquelles le prix d'une action, ou d'un indice, se rattache. Ainsi, le rebond des marchés actions entamé le 9 mars 2009 est-il moins la conséquence d'une réaction à des multiples de valorisation historiquement bas qu'à une amélioration des anticipations de profits. De même, aujourd'hui, les Bourses européennes ont beau, comme le soulignent les experts de PrimeView, se rapprocher de leur point d'équilibre, les marchés actions surfent toujours sur un courant acheteur. Et pour cause : Le DJ Stoxx 600 se négocie à 13 fois les bénéfices escomptés en 2010 contre un niveau médian de 14,5 fois calculé sur dix ans. En outre, l'indice affiche un ratio de «price to book» (cours rapporté à l'actif net par action) de 1,6 fois, voisin de la normale. Mais une fois encore, toutes ces données doivent être ramenées aux ambitieuses projections de profits du consensus des analystes. Selon Factset, ces derniers tablent sur une envolée de 27,2?% des profits des plus grosses capitalisation boursières européennes. Et cela alors que, pour le moment, les relèvements d'objectifs restent toujours plus nombreux que les dégradations. Incitant les investisseurs à se montrer confiants dans la solidité du rebond des marges des entreprises, dans un contexte de grande faiblesse du loyer de l'argent rendant les placements risqués plus attractifs. Comme en témoigne les faibles niveaux de volatilité actuels, illustrés par un indice VIX au plus bas depuis mai 2008. A cela s'ajoute, la bonne orientation des indicateurs d'activité industrielle dans des zones géorgraphiques clé, historiquement corrélés à l'évolution des indices boursiers. La parfaite superposition des courbes de l'indice ISM manufacturier américain et du MSCI World depuis 1970 en est une parfaite illustration. Néanmoins, des zones d'ombres subsistent. Selon PrimeView, le potentiel de hausse des marchés pourrait être limité par un environnement économique toujours indécis à moyen, voire long terme et le poids de l'endettement public. Une chose est sûre : la teneur du discours des dirigeants lors de la prochaine salve de publications trimestrielles permettra de se faire une idée plus juste de la valeur des marchés boursiers.
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