Les pistes de STX France pour tenter de se remettre à flots

Le paquebot de l\'impératrice Eugénie en 1864, le Normandie en 1935, le France en 1960, le Queen Mary 2 en 2004... des navires mythiques sont sorties des chantiers de Saint-Nazaire. Un poids historique qui rend l\'inquiétude sur l\'avenir du site d\'autant plus vif. L\'annonce d\'une possible vente de STX France - nouveau nom des Chantiers de l\'Atlantique - par son propriétaire sud-coréen le 4 mai les a ravivées. C\'est qu\'avant décembre 2012 et l\'annonce d\'une commande géante, absences de contrats et annulations avaient mis les sites industriels de Saint-Nazaire et Lorient en danger et poussé la direction à mettre en place des mesures de chômage partiel. L\'an dernier, le groupe a accusé une dette globale de 600 millions d\'euros. Samedi 4 mai toujours, les ministres de l\'Economie et du Redressement productif tentaient de rassurer en affirmant que les chantiers n\'étaient \"pas menacé\". Ce dimanche, Pierre Moscovici affirmait même que \"le carnet de commandes est plein au moins jusqu\'en 2016\". Par ailleurs, avant même l\'annonce du groupe sud-coréens des options de diversification et des projets indiquaient qu\'un redressement était possible. En voici quelques unes: L\'Oasis 3 suffira-t-elle? Fin décembre 2012, surprise: les anciens Chantiers de l\'Atlantique décrochent une commande en or: celle de l\'Oasis 3, pour l\'armateur américain Royal Caribbean. Montant du contrat: plus d\'un milliard d\'euros pour un navire de plus de 300 mètres de long.  \"Oasis ne sera pas suffisant pour répondre à tous les emplois, on a besoin de nouvelles commandes\", craint toutefois Joël Cadoret, représentant de la CGT, interrogé par l\'AFP. Le paquebot doit être livré en 2016, mais avant cela, il faudra trouver d\'autres contrats pour faire vivre STX France ainsi que ses sous-traitants. \"Cette commande était nécessaire au chantiers pour survivre et pour redonner de la motivation aux salariés, mais pas suffisante pour pérenniser l\'activité du site. Dans un premier temps, il y a le court terme, l\'inquiétude va vers ces sous-traitants qui pourraient avoir du mal à tenir jusqu\'au démarrage de la fabrication du navire avec les conséquences sociales que l\'on sait\", expliquait ainsi un représentant de la CFTC au site spécialisé Mer et Marine en janvier. Or, le secteur souffre de la crise, ce qui rend les perspectives plutôt sombres. Ainsi, d\'après le courtier Clarkson, le marché mondial de la construction navale était de était de seulement 84 milliards l\'année dernière contre 174 milliards d\'euros en 2008. Dernières livraisonsRécemment, les chantiers ont livrés l\'Europa 2 à la compagnie Hapag-Lloyd qui avait été commandé en 2011. Il a aussi livré le paquebot MSC Precioza à MSC Croisières. Restent deux bâtiments de projection et de commandement (M33 et N33) qui doivent être livrés à la marine russe en 2014 et 2015. \"Très insuffisant\", reconnaîssait Laurent Castaing, le directeur général de STX France, interrogé par la Tribune en 2012, avant l\'annonce de la commande de l\'Oasis. L\'éolien en merAutre option pour STX France: se diversifier. Il mise notamment sur l\'éolien en mer, hisoire de se démarquer dans les technologies liées au développement durable. >> STX France se diversifie dans l\'éolien en mer Des commandes pour la Défense?Par ailleurs, fin décembre, comme l\'indique un autre article de la Tribune, la Direction générale de l\'armement (DGA) a confié à DCNS un contrat d\'études. Celui-ci, d\'un montant estimé à environ cinq millions d\'euros, vise à définir un cahier des charges pour préparer le lancement d\'un appel d\'offres sur la construction de quatre pétroliers ravitailleurs pour la marine nationale.>> Défense : DCNS sera-t-il le sauveur du chantier de Saint-Nazaire STX ?
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