Michel Barnier veut une Europe fédérale d'ici 2016

Une Europe fédérale? Le Commissaire européen chargé du Marché intérieur et des Services,  Michel Barnier, l\'espère pour 2016. Dans une interview publiée dans Libération ce vendredi, l\'ancien ministre français des Affaires étrangères développe sa conception de l\'Union européenne. Selon lui, \"l\'Europe a beaucoup fait en peu de temps pour corriger les faiblesses accumulées depuis dix ans\". Il évoque notamment la création d\'une \"union économique à côté de l\'union monétaire\". \"Maintenant\", en conclu-t-il, \"agit d\'aller vers une fédération européenne, car la crise a montré qu\'on ne pouvait pas s\'en sortir tout seul\". D\'ici quatre ans, l\'UE \"devra s\'être transformée en une fédération des Etats européens dans laquelle les nations mutualiseront leurs destins sans effacer leurs différences\", ajoute-t-il.Un superviseur bancaire dès 2013Pour l\'heure, l\'Union européenne doit affronter une crise économique et financière sans précédent . Pour ce faire, elle tente de Sommets de crise en réunions d\'urgence de mettre en place des mécanismes de protection face à l\'instabilité des marchés. Le Commissaire européen évoque ainsi la création de \"superviseur bancaire\", qui, selon lui existera dès janvier 2013 et dont la mission sera confiée à la BCE. Elle devra surveiller quelque 6.000 établissements.\"Si on soutient collectivement nos établissements, il est logique qu\'on les surveille collectivement\", justifie-t-il. Michel Barnier précise toutefois, qu\'il souhaite, à côté de la BCE, une \"autorité de résolution des crises qui pourra s\'appuyer sur le MES (Mécanisme européen de stabilité Ndlr)\". Divergences européennesCes propos interviennent au lendemain d\'une conférence très attendue du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. Mais celle-ci a déçu les marchés qui espéraient une intervention plus franche et plus forte de l\'institution sur le marché de la dette.Les économistes allemands, notamment à la Bundesbank, s\'étaient fermement opposés à un rachat d\'obligations sur le marché secondaire. Ainsi, à propos des moyens à mettre en oeuvre pour soutenir les pays les plus en difficulté, les divergences restent profonde entre l\'Allemagne d\'une part, la France, l\'Italie et l\'Espagne d\'une autre. De quoi laisser à penser que l\'Europe fédérale est encore loin.
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