Un mauvais mois de juillet dans la restauration, argument contre la hausse de TVA

Le secteur est déjà assez affaibli comme ça, n\'en remettez pas une couhe! Voilà en substance, le message subliminal que le Syndicat national de la  restauration thématique et commerciale (SNRTC) souhaite faire passer au gouvernement. Comme au mois de mai dernier, ce représentant de 1.700 entreprises de restauration commerciale et traiteurs tire la sonette d\'alarme quand à la baisse de fréquentation des établissements. Selon un communiqué diffusé ce 5 août 2013, les entreprises adhérentes du SNRTC accuse une diminution de fréquentation \"historique\": -13,2% en juillet.\"La situation n\'a jamais été aussi catastrophique\"Le syndicat décrit \"un secteur  fortement atteint par la crise\", et rappelle qu\'en mai, il avait déjà fait la démonstration de la perte de 10% des emplois du secteur en deux ans. Sur l\'ensemble du premier semestre 2013, la fréquentation des établissements de restauration avait été de 5%. \"La situation n\'a jamais été aussi catastrophique, nos entreprises accusent une diminution inédite de leur chiffre d\'affaires et les résultats de ces quatre dernières semaines nous font craindre le pire\", alerte Michel Morin, président du SNRTC.De son côté, Jean-Pierre Chedal, président des restaurateurs au sein du syndicat Synhorcat, confirme que le \"montant des tickets moyens stagne voire baisse\" mais souligne que des disparités existent selon les régions et le segment d\'activité. \"A Paris et en Ile-de-France, les chiffres ne sont pas bons mais ne sont pas catastrophiques. En revanche, la province et notamment la côte Atlentique sont plus touchées\" explique-t-il. De la même façon, \"la restauration très haut de gamme et la restauration rapide s\'en sortent plutôt bien, l\'inquiétude est surtout portée sur la restauration en chaînes (ex: Buffalo Grill, Courtepaille, Hippopotamus, ndlr)\" poursuit-il. Il explique ces difficultés par \"un problème de pouvoir d\'achat, et de morosité ambiante\".En sous-main à ce cri d\'alarte: la question de la TVA. Le syndicat veut convaincre que le secteur est déjà suffisament fragilisé pour qu\'on évite de lui appliquer un taux de 10% à partir du 1er janvier 2014 (contre  7%, principalement, actuellement , depuis le 1er janvier 2012).Inquiétude pour les emplois...\"Si rien n\'est fait dans le contexte actuel (...), la perspective d\'une TVA au taux de 10% au 1er janvier (...) ne fera que nous affaiblir davantage\", plaide d\'ailleurs Laurent Caraux, le président d\'honneur du SNRTC. Il est en effet prévu dans la loi de finances de remonter le taux de TVA applicable au secteur dans cinq mois. Pour sa part, Jean-Pierre Chedal se dit \"extrêmement méfiant\" quant aux prochaines évolutions de taxation, craignant que le gouvernement ne puisse aller plus loin que les 10%.Pour rappel, le secteur était soumis à un taux de 19,6% jusqu\'en juillet 2009, date à laquelle il avait vu son taux réduit à 5,5%, sous le présidence de Nicolas Sarkozy. Les restaurateurs s\'étaient en contre-partie engagé à embaucher davantage.Si le syndicat avance l\'argument social, disant craindre \"des suppressions d\'emplois\" consécutive à cette hausse du taux d\'imposition, rappelons toutefois que selon Pole Emploi, avec 14% du total des intentions d\'embauche, l\'hôtellerie-restauration demeure le premier pôle de recrutement national (plus de 219 000 projets de recrutement). Et d\'après les données INSEE les plus récentes, la restauration affichait un taux de profitabilité moyen de 12,5% en 2010 et le nombre de salariés dans le secteur n\'a cessé d\'augmenter depuis 2000, excepté en 2008-2009.LIRE AUSSI:>> TVA dans la restauration : un retour au taux de 19,6% est envisageable
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