Les expatriés les mieux payés travaillent dans les émergents

Où vivent les plus riches expatriés ? A New York, à Paris ou à Berlin ? Non, en Russie, en Arabie Saoudite et au royaume du Bahreïn, selon une enquête menée par la banque HSBC, auprès de 4.100 expatriés dans 100 pays. C'est dans ces contrées en effet que l'on retrouve les plus nombreux de ceux qui ont quitté leur pays pour des salaires supérieurs à 200.000 dollars (155.240 euros) par an, qui disposent d'un revenu disponible supérieur à 3.000 dollars (2.330 euros) par mois, et jouissent de biens comme une piscine, un bateau voire un yacht, une ou des résidences secondaires, selon les critères retenus par les enquêteurs d'HSBC. Car ce sont bien les perspectives de carrière et d'argent (à 57 %) qui motivent la personne à quitter son pays, mais aussi le désir d'enrichir sa vie par de nouvelles expériences (55 %). En toute logique, la large majorité des postes occupés par les expatriés se trouvent dans le secteur de la finance.L'un des effets de la crise économique est visiblement que les opportunités de gagner davantage d'argent à poste équivalent se saisissent aujourd'hui dans les pays émergents au détriment des économies développées, en particulier l'Europe. « Les économies des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) ont connu une forte croissance l'an passé et cela a vraiment renforcé leur position en matière de finances des expatriés », commente Lisa Wood, responsable des propositions chez HSBC.En effet, si 63 % des expatriés déclarent gagner davantage dans leur pays d'accueil que d'origine, le chiffre monte à 69 % pour le Brésil, 82 % pour la Russie, 70 % pour l'Inde et 75 % pour la Chine. La Russie en tête Ainsi, la Russie, première du classement, abrite 36 % d'expatriés gagnant un salaire supérieur à 250.000 dollars par an, 85 % y déclarent qu'ils sont plus riches depuis qu'ils ont quitté leur pays. Selon ces expatriés, la Russie est le lieu idéal pour faire progresser sa carrière et augmenter ses gains, en particulier dans les secteurs financier et bancaire. Toutefois, note l'étude, ils se plaignent de l'augmentation rapide du coût de la vie. C'est également cette critique que l'on retrouve chez les expatriés à Singapour, classé quatrième. « Si les salaires et revenus disponibles sont élevés, le coût de la vie est aussi important », souligne l'étude. Mais le pays a pour avantage, selon une large majorité de personnes interrogées, d'un faible niveau d'impôts. Enfin, phénomène important, un nombre non négligeable d'expatriés sont des retraités : 33 % pour ceux installés en France, 38 % en Espagne, et 21 % en Thaïlande. Signe que la qualité des soins et la douceur du climat est un facteur de première importance pour cette catégorie de la population. Robert Jules
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