Regain d'optimisme sur les marchés d'actions

Après trois semaines consécutives de baisse, le rebond était inévitable. In fine, il a été relativement important. Sur le CAC 40, le mouvement sur la semaine écoulée est de 4,7 %. La tendance a été générale avec des hausses de près de 4 % sur le Stoxx 600 et même aux États-Unis, qui concentrent pourtant l'essentiel des craintes conjoncturelles actuellement, où le S&P 500 s'est adjugé près de 3 % la semaine passée.Simple rebond technique ou regain d'optimisme des marchés après l'excès de morosité du mois d'août ? La question se pose avec d'autant plus d'acuité que les professionnels entrevoient en grande majorité un troisième trimestre difficile pour les entreprises. Un sentiment qui s'explique par la dissipation progressive des effets d'aubaine qui ont jusqu'ici soutenu le rebond des bénéfices des sociétés. De fait, nombre d'experts s'attendent désormais à un ralentissement des révisions à la hausse des résultats des entreprises. « On peut légitimement craindre un ajustement à la baisse des attentes 2011 des analystes d'ici à fin 2010, assorti d'un effet déprimant sur les places financières », expliquent ainsi les experts d'UFG-LFP dans leur dernière lettre mensuelle parue vendredi. Reste que, pour ces derniers, au regard des niveaux de valorisations, actuels et prévus, notamment sur 2011, « il semble que le marché ait déjà partiellement anticipé de nouvelles révisions à la baisse ». L'impact serait donc limité. Et pourrait même être en partie compensé par d'autres phénomènes découlant de l'abondance de liquidités sur lesquelles sont assises les sociétés. Outre les OPA, les rachats d'actions et les hauts rendements offerts actuellement par les actions via les promesses de dividendes, sont des thématiques régulièrement abordées ces derniers temps par les gérants.Au-delà et malgré les interrogations qui ont plané en août sur le nouveau rythme de croisière de l'économie américaine, l'optimisme est de mise dans les rangs des professionnels. « Les statistiques publiées depuis deux mois ne sont pas aussi négatives. La conjoncture américaine marque certes le pas, notamment à cause de l'immobilier, mais l'industrie et les services ne sont pas menacés à court terme d'un retour en récession » souligne ainsi Vincent Guenzi, responsable de la stratégie d'investissement chez Cholet Dupont. Un avis corroboré mercredi dernier par les bons chiffres de l'indice ISM manufacturier aux États-unis et vendredi par ceux de l'emploi américain. De fait, Vincent Guenzi estime que « si les craintes de retour en récession ne ressurgissent pas dans les prochaines semaines, la stabilisation actuelle des marchés actions pourrait laisser la place à une hausse plus sensible ». En clair, le démenti d'un scénario en « double dip », principale crainte des marchés aujourd'hui, sonnerait l'amorce d'un rebond. Or, dans une grande majorité, les experts s'accordent à dire aujourd'hui que ce scénario n'aura pas lieu.Aux États-Unis, qui concentrent l'essentiel des craintes conjoncturelles, le S&P 500 s'est adjugé près de 3 % la semaine passée.
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