Chabrillac se renforce dans la publicité sur les lieux de vente et les salons

Dans le monde chahuté de l'impression et de l'affiche, Chabrillac parvient à générer de la croissance?: son chiffre d'affaires 2009 est ressorti à 16 millions d'euros, en progression de 5?% par rapport à l'année précédente. Ce qui permet à cette société toulousaine dirigée par Gérard Trullen de revendiquer toujours sa place dans le tiercé de tête des imprimeurs nationaux d'affiches et de grands formats. Mais pour réussir ce maintien d'activité, la PME a dû investir dans de nouveaux équipements en 2008?: des presses à Rodez et à Toulouse, capables d'imprimer en format XXL, pour un montant de 4,3 millions d'euros. Avec également l'ambition non dissimulée de cibler une nouvelle clientèle chez les pros de communication grand format et de gagner en productivité et en bénéfices.Deux ans plus tard, cette filiale du groupe aveyronnais Inforsud doit cependant gérer la pression de la concurrence, notamment celle des pays de l'Est. «?Nous redoutions une baisse des prix?; elle a atteint les 19?%, constate Gérard Trullen, directeur général. Tout ce que nous avions gagné avec ces nouveaux équipements a été entamé par cette chute des prix. Nous n'avons pas pu garder une part de marge importante liée à cet investissement.?»En revanche, Chabrillac a pu résister et existe toujours, alors même que le secteur de l'imprimerie a perdu ces dernières années 40?% de ses entreprises et 35?% de ses emplois. «?Sur la région, nous avons connu une vraie guerre entre les imprimeurs, précise Gérard Trullen. Nous travaillons désormais avec des plannings de trois à cinq jours, ce qui est très difficile.?» Elle s'est également bien implantée dans l'impression de pièces grand format de type totems, et relancée son activité édition.Pour garder le rythme, la PME compte poursuivre ses investissements. Cette fois sur les finitions de l'impression, notamment pour les productions de matériels pour la publicité sur le lieu de vente (PLV), les stands, expositions, foires et salons. Elle a ainsi breveté un système de «?totem 5 secondes?» qui s'installe tout seul quand on le lance, à l'image de certaines tentes qui font fureur dans les campings. «?Le produit doit être auto-installable très rapidement?», souligne Gérard Trullen. Pour développer son programme d'innovation, Chabrillac a prévu une enveloppe de 0,75 à 1 million d'euros. Ses dirigeants veulent prendre une place de leader de l'impression PLV au niveau national.Avec 80 salariés et un portefeuille de plus de 600 clients, Chabrillac dispose d'une clientèle basée pour deux tiers à Paris et un tiers en Midi-Pyrénées. Elle veut également s'affranchir de son identité d'imprimeur, trop industrielle, pour celle d'une société de services, plus orientée clients. Les salariés quant à eux restent intégrés au dispositif. Outre les embauches - Chabrillac prévoit une centaine d'emplois à terme - les employés sont directement intéressés au chiffre d'affaires?: en 2009, ils se sont ainsi réservé 8?% de l'excédent brut d'exploitation (EBE), soit quelque 100.000 euros.
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