Un livre totalement Stone

omanPouvoir, séduction, trahison, argent. Tous ces ingrédients sont réunis dans le nouveau livre de Iain Pears. Avec « la Chute de John Stone », l'auteur anglais renoue, encore une fois, avec cette veine du roman historique qui a fait sa gloire. On se souvient du succès, en 1998, du « Cercle de la croix », devenu un best-seller depuis. Un exploit que Iain Pears pourrait bien réitérer avec ce dernier opus.L'auteur nous entraîne aujourd'hui dans les milieux d'affaires de la toute puissante Grande-Bretagne du début du XXe siècle, lorsque le corps du richissime baron Ravenscliff, né John Stone, est retrouvé sans vie. Ce grand industriel, financier énigmatique, se serait défenestré. Matthew Broddick, un jeune journaliste, est officiellement chargé d'écrire la biographie du mort. En vérité, il se lance dans une enquête au long cours qui le mène dans les plus hautes sphères financières de l'Empire britannique mais aussi dans les milieux anarchistes. Il y croise les services secrets et l'étrange jeune épouse du défunt, au passé très trouble. Le lecteur est ensuite invité à effectuer d'autres sauts historiques qui le mèneront jusqu'à la moitié du XIXe siècle, révélant ainsi les différentes facettes de la personnalité de Stone.intrigue haletanteEt c'est tout l'intérêt de ce roman à clés. Pears excelle dans l'art du récit construit comme un puzzle qui se met progressivement en place. L'auteur prend son temps et de l'espace ? il s'agit tout de même d'un pavé de 600 pages ! ? pour expliquer la destinée de son héros, jusqu'à sa fin tragique.Si l'on a peut-être un peu de mal à entrer dans le récit, la construction de l'histoire, fondée sur des allers-retours dans le temps, devient très vite haletante et nous initie à la psychologie (parfois complexe) des nombreux personnages qui entrent en scène. On se délecte en découvrant les liens qui unissent (ou désunissent) le pouvoir politique, l'industrie et le milieu de la finance. Une toile de fond remarquablement documentée et diablement d'actualité. Et l'on se sent un peu désemparé une fois tournée la dernière page, tant on s'était pris d'intérêt pour les différents personnages imaginés par Pears. Jean-Christophe Chanut« La Chute de John Stone », chez Belfond, 610 pages, 23 ?.
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