LBO  : Permira passe à l'attaque sur le front des acquisitions

capital-investissement Permira ne veut pas rater le coche. Alors que le marché du LBO frémit en Europe, le fonds accélère la cadence. Mercredi, il a obtenu l'accord des actionnaires du groupe d'assurance retraite britannique Just Retirement pour son rachat. Montant de l'acquisition, qui sera finalisée fin novembre : 300 millions d'euros, financés sans recours à la dette. Pour Benoit Vauchy, qui a succédé hier à Philippe Robert à la direction du bureau de Paris, et a été rejoint par Jean-Marc Espalioux comme conseil, « la restructuration du secteur des services financiers provoquée par la crise a fait naître beaucoup d'opportunités ». Avec cette acquisition, Permira (20 milliards d'euros sous gestion) confirme que la passe délicate traversée fin 2008 s'éloigne. En décembre, il avait été contraint de réduire la taille de son dernier fonds, Permira IV, de 11 à 9,6 milliards d'euros, sous la pression de ses investisseurs. Une réduction finalement mesurée au regard des exigences de certains institutionnels à l'égard d'autres acteurs de la place, comme PAI. À ce jour, le britannique dispose encore de 3,84 milliards d'euros à investir. En 2008, quatre cessions ont été réalisées, dont Debitel et Intelsat, permettant de redistribuer 2,3 milliards d'euros aux investisseurs.le retour des méga-lbo ?Avec Just Retirement, Permira tutoie le milliard d'euros d'investissements depuis le début de l'année. Une autre acquisition de 100 millions d'euros est en bonne voie en Europe, signale le fonds. En février, il avait racheté le spécialiste de la télévision NDS aux côtés de News Corp pour 2,46 milliards d'euros. Permira s'est également mis sur les rangs pour le rachat de la filiale japonaise de télémarketing de Citigroup, Bellsystem24, pour environ 1 milliard de dollars, mais Bain dispose d'un accord d'exclusivité jusqu'à demain. Le signe d'un retour des méga-LBO ? « Des opérations de 4 milliards d'euros sont tout à fait réalisables, même en Europe. Si l'entreprise appartient à un secteur stable, comme la santé, la dette est disponible », estime Benoit Vauchy. A preuve: hier, le fonds TPG et le Canadian Pension Plan ont conclu le rachat pour 5,2 milliards de dollars de la société d'études et de conseil en santé américaine IMS Health.
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