La banque creuse l'écart avec ses rivaux

Le fossé est vertigineux. Le troisième trimestre 2009 valide la nouvelle configuration du paysage bancaire français à la sortie de la crise. BNP Paribas sort comme le grand gagnant dans l'Hexagone. Sur les neuf premiers mois de l'année, ses bénéfices atteignent 4,5 milliards d'euros, soit un peu plus que l'an passé. La banque creuse très largement l'écart avec ses deux principaux concurrents, la Société Généralecute; Générale et le Crédit Agricolegricole. Depuis le début de l'année, BNP Paribas a engrangé dix fois plus de profits que la Générale (457 millions d'euros). Un écart qui n'a jamais été aussi grand (voir graphique). BNP Paribas s'envole en solo puisqu'elle distance également le Crédit Agricolegricole dont les résultats semestriels étaient de 403 millions d'euros. Plus marquante est la différence des capitalisations boursières de ces trois banques. BNP Paribas, qui vaut 64 milliards d'euros en Bourse, pèse l'équivalent de l'addition de Société Généralecute; Générale (33,5 milliards d'euros) et de Crédit Agricolegricole (31 milliards d'euros). À la veille de la crise, BNP Paribas et la Générale pesaient presque autant.rentabilité inégaléeLa banque de la rue d'Antin met aussi hors-jeu ses rivales en termes de rentabilité. Entre 2003 et 2007, sa rentabilité était passée de 15 % à 20 % lorsque celle de la Générale passait de 16 % à plus de 25 %. Mais depuis cette année, le rapport de force a changé de camp. BNP Paribas a pris le dessus sur sa rivale aussi en termes de rendement des fonds propres. Sur les neuf premiers mois de l'année, sa rentabilité atteint 11 % contre 4,1 % pour la Générale. Le bât blesse dans la banque de financement et d'investissement, moteur de rentabilité. Au premier semestre 2007, dans cette activité, la rentabilité de la SocGen atteignait 50 % contre 44 % pour BNP Paribas. Là aussi la donne s'est inversée. La banque d'investissement de la Générale est en perte depuis le début 2009 alors que celle de BNP Paribas a déjà engrangé 3,6 milliards d'euros avant impôts. M. Pe.
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