Les investisseurs apprécient les groupes aux marques fortes

ActionsHermès, Louis Vuitton, Nike, BMW, Lindt? la simple évocation de leur nom sonne comme une évidence. Une évidence qui constitue un sérieux atout à l'heure où face à l'assèchement de leur porte-monnaie, les consommateurs se montrent plus sélectifs dans leurs achats. C'est en tout cas là que les marques phare puisent leur force. Les investisseurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés.profitabilité élevéeDepuis un an, les groupes bénéficiant d'une forte notoriété ont bien mieux résisté que la moyenne à la tempête boursière. Des sociétés comme LVMH, Hermès, Nike, ou encore Essilor devancent d'environ 10 points l'indice MSCI World depuis le 14 septembre 2008, la veille de la faillite de Lehman Brothers. Majoritairement représenté par l'industrie du luxe, le compartiment des marques de prestige évoluerait, d'après Caroline Reyl, gérante du fonds Pictet Premium Brands, à un rythme de croissance annuelle historique compris entre 7 % et 8 %. Ce profil de sociétés se distingue généralement par des niveaux de profitabilité élevés, grâce notamment à leur capacité à imposer des prix supérieurs à ceux de la concurrence. En moyenne, les 44 entreprises composant le fonds Pictet Premium Brands dégagent une rentabilité d'exploitation proche de 18 %. En outre, Caroline Reyl note qu'en dépit de la crise, des groupes comme Hermès, Richemont, Lindt et Nike conservent une trésorerie nette positive.Reste maintenant à savoir si, à 20 fois les bénéfices escomptés en 2010, ces valeurs ne commencent pas à devenir chères. Caroline Reyl ne le pense pas. « Le consensus table sur une croissance de 4 % des revenus générés par l'industrie du luxe en 2010. Si l'on intègre un scénario basé sur une augmentation des prix de 4 %, cela impliquerait une stagnation des volumes, ce qui me paraît très pessimiste », considère-t-elle. Dès lors, la spécialiste pense que les analystes vont commencer, dès le début du premier trimestre 2010, à revoir à la hausse leurs prévisions de résultats pour le secteur.Ce qui, mécaniquement, provoquerait une contraction des multiples. D'autant que pour le moment les réajustements n'ont pas encore été suffisants pour compenser l'envolée des indices boursiers depuis le 9 mars. Par ailleurs, Caroline Reyl juge possible une augmentation de la prime boursière accordée par les investisseurs aux marques de prestige dans le cadre d'une reprise de la croissance économique. Fabio MarquettyLes marques à forte notoriété résistent mieux à la crise. Au point d'en faire des valeurs chères.
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