marc guillemot, skipper de « safran »Avec la conjoncture actuelle, est-ce plus difficile de monter un projet ?C'est plus compliqué. Les projets de partenariats sportifs sont toujours les premiers à être supprimés ou diminués en ces temps de crise. J'ai de la chance d'être avec Safran. Au c?ur de la crise au printemps dernier, le président du groupe a décidé de renouveler avec moi pendant quatre ans son partenariat sur ce bateau. Il a voulu donner un exemple aux PME dans la voile en leur montrant qu'une grosse entreprise continue ce qu'elle a commencé. J'ai trouvé ça courageux et intelligent. Cette année, on a un budget revu à la baisse de 20-25 %. Mais c'est normal. On essaie de bien gérer pour ne pas handicaper le bateau. En revanche, on a dû remettre certaines évolutions à plus tard.Quelles sont vos relations avec un groupe comme Safran ?Avant d'arriver dans cet énorme groupe, j'avais un peu d'appréhension. Parce que j'avais l'habitude de naviguer avec des PME. Mes craintes ont vite été dissipées. Safran, c'est d'abord un groupe humain. Ce qui est magique pour moi et mon équipe, ce sont justement les relations qu'on a avec les gens de l'entreprise. Au-delà de leurs compétences technologiques, c'est vraiment cet esprit d'équipe qui m'a bluffé. J'espère qu'on va continuer à ?uvrer longtemps ensemble. Car c'est un vrai plaisir de bosser avec eux.Vous ont-ils fixé des objectifs à court ou moyen terme ?Si c'était le cas, cela a été tellement bien fait que je ne l'ai pas ressenti. [Rires] Plus sérieusement, il y en a forcément. Ils ont souhaité qu'on mette en place un certain nombre de choses en interne. ça a plutôt bien collé. Tout s'est fait un peu naturellement. Je pense qu'ils sont contents de notre collaboration. Ce ne sont pas non plus des philanthropes, donc s'ils renouvellent leur partenariat, c'est que cela fonctionne bien. Il y a un tel rapport de confiance entre nous que tout se déroule dans la fluidité. Du coup, tout le monde est serein. On avance sans pression. On a tous envie de réussir.Propos recueillis par R. M. et J.-L. F. Notre budget a été revu à la baisse de 20-25 % cette année. On a dû remettre certaines évolutions à plus tard. »

latribune.fr

06 Nov 2009, 1:53

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