Villepin : « Si je me présente, je couperai le lien avec l'UMP »

Dominique de Villepin reste en position d'attente pour la présidentielle de 2012. À la tête du mouvement République solidaire, dont le Conseil national s'est tenu le 4 décembre à Paris, l'ancien Premier ministre du président Chirac ne veut pas encore annoncer sa décision. « Chaque chose en son temps », a-t-il répondu, malgré l'insistance des journalistes lors de l'émission politique « La Tribune »-BFM. Toutefois, s'il devient candidat à la présidentielle de 2012, il quittera le principal parti de la majorité. « Si je me présente, je couperai le lien avec l'UMP », a-t-il annoncé, en s'appuyant sur ses convictions gaullistes. Pour l'ancien Premier ministre, un candidat doit s'affranchir de tout esprit partisan.Mais sa priorité est de formuler des propositions via son mouvement République solidaire. Autrement dit, « lancer la bataille du projet ». Il veut notamment redonner un sens à certaines valeurs gaullistes. Par exemple, « la conception gaulliste du service de l'intérêt général a disparu », a-t-il regretté, tout en précisant qu'il n'agissait pas en fonction d'intérêts tactiques. Dans le projet qui sera porté par son mouvement, il entend réaffirmer le principe républicain et insisté sur l'idée de l'indépendance nationale. « L'indépendance du citoyen est un grand enjeu », a-t-il insisté.L'ancien Premier ministre est partisan d'une justice indépendante. Il est favorable à la suppression du lien entre le parquet et le pouvoir exécutif. Selon lui, il est indispensable que la justice ait les moyens de mener ses enquêtes. Dans l'affaire de Karachi, il a voulu tout simplement apporter son témoignage au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke. « Il n'y avait pas de lien possible entre l'arrêt des rétrocommissions et les attentats de Karachi », a indiqué Dominique de Villepin. Il a rappelé qu'il a voulu témoigner car les familles des victimes voulaient se porter partie civile contre lui et Jacques Chirac. « Le président Chirac m'avait demandé de m'intéresser à la moralisation des affaires internationales », a-t-il rappelé. L'affaire est en cours. F. H.
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