Petrobras obtient le champ libre pour ses ambitions dans l'offshore brésilien

Petrobras dispose désormais d'un avantage sans précédent pour ses ambitions dans l'offshore. Le congrès brésilien vient d'adopter une réforme qui privilégiera nettement le géant parapublic des hydrocarbures lors de l'attribution de contrats liés aux réserves de pétrole « pré-sel ». Découvertes en 2007 au large du pays et enfouies à sept kilomètres sous la mer sous une couche de sel, ces réserves sont évaluées à 50 milliards de barils. Une fois promulguée, la loi fera systématiquement de Petrobras le principal exploitant de ces gisements, dont le groupe restera au moins actionnaire à hauteur de 30 %. Jusqu'à présent, la major devait entrer en compétition pour obtenir une licence d'exploration ou de production. Selon cette loi qu'a inspirée la présidente élue Dilma Rousseff, qui fut ministre de l'Énergie de Lula da Silva avant de devenir son chef de cabinet, les pétroliers étrangers qui proposeront de reverser au gouvernement la plus grande part de leur production issue de ces fantastiques gisements obtiendront le droit de s'associer à Petrobras.Certains analystes craignent que, après l'augmentation de capital historique du pétrolier - qui a levé 71 milliards de dollars en septembre -, sa stratégie industrielle réponde encore plus aux exigences de l'État actionnaire, dont la participation est passée de 39,8 % à 48,03 %. La loi prévoit que les villes et États brésiliens non producteurs de pétrole perçoivent davantage de royalties sur la vente de l'or noir et qu'un fonds social soit financé avec ces revenus. Progression en BourseLe directeur général de Petrobras, Jose Sergio Gabrielli, n'a aucune garantie de conserver son poste lorsque Lula da Silva quittera ses fonctions le 31 décembre. Le responsable pourrait être remplacé dès le lendemain par Maria das Gracas Foster, qui dirige la division gaz et énergie. Le même jour, la part de Petrobras dans l'indice Bovespa passera de 13,4 % à 15,2 %, soit autant que celle du premier producteur mondial de minerai de fer Vale. Pas question pour autant de se faire coter comme son compatriote sur la bourse de Hong Kong, ainsi que l'ont annoncé des médias anglo-saxons. Cette information a été démentie à « La Tribune » par le siège du groupe. Éric Chalmet
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