La décoratrice Delphine Efira emballe la bourgeoisie russe

Le luxe à la française fait rêver. En France, bien sûr, mais aussi à l'étranger. « La crise incite mes clients français à la plus grande prudence. Pour survivre, il était temps que je passe les frontières », constate Delphine Efira. Cette décoratrice d'intérieur indépendante entend développer son chiffre d'affaires annuel de 400.000 euros en réduisant sa dépendance au seul marché hexagonal. « J'ai décidé de tenter ma chance en Russie ». Pourquoi ce pays ? « Au fil de mes voyages, je suis tombée amoureuse de l'immensité russe en hiver. Je l'étais déjà de Rachmaninov. Compte tenu du développement économique actuel de la Russie, ce choix était naturel. » Ne manquait plus qu'Omar Sharif, incarnation au cinéma du docteur Jivago, lui tape sur l'épaule... En octobre, elle participe au salon « Art de vivre à la française » organisé à Moscou par Ubifrance et Maison&Objet. Delphine Efira y noue quelque 120 contacts. En novembre, elle revient à Moscou pour en repartir avec 11 projets dans ses cartons. Des projets aux dimensions bien plus importantes que ceux auxquels elle a participé en France. Elle doit par exemple habiller les 43 fenêtres d'un immeuble de 2.000 mètres carrés pour un particulier. Et la décoration d'un complexe de 23.000 mètres carrés financé par des investisseurs chinois comprenant un hôtel, un centre commercial et des appartements est à l'étude. Des recherches financéesLa dimension des projets n'est pas le seul intérêt du marché moscovite. « Pour répondre aux exigences de mes clients, je dois effectuer de nombreuses recherches sur les matériaux, dénicher les objets de décoration. À la différence des pratiques commerciales en vigueur en France, cette recherche est rémunérée en Russie par des honoraires. Même si le projet n'aboutit pas, je développe tout de même un chiffre d'affaires », explique la chef d'entreprise qui ne serait pas étonnée que la Russie représente tout ou forte partie de son chiffre d'affaires dans les prochaines années. Prochaines étapes : Ekaterinbourg en Oural et Tioumen, en Sibérie. Fabien Piliu, à Moscou.
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