Remontée surprise et brutale des taux de crédit immobilier

En ce moment, mieux vaut ne pas rater un épisode... Alors que jeudi, l'Observatoire Crédit Logement annonçait que nous avions atteint les taux du crédit immobilier les plus bas depuis 1945, la situation a déjà évolué. Et dans des proportions importantes.Vendredi, le courtier en crédit AB Courtage a relevé de fortes augmentations dans les grilles communiquées des établissements bancaires. « Entre le 26 et le 30 novembre, la quasi-totalité des banques a relevé ses taux de 0,25 point, voire plus selon les durées. Nous ne nous attendions pas à un retournement aussi brutal », rapporte Ari Bitton, directeur général d'AB Courtage. Ainsi, les taux des prêts immobiliers sont passés en moins de deux semaines de 3,10 % à 3,40 % sur 15 ans (voir illustration). Un mouvement confirmé, mais nuancé selon Philippe Taboret de chez Cafpi : « Seules les banques qui ont rempli leurs objectifs de fin d'année ont augmenté leurs taux ».Ne pas attendre pour signerLe phénomène est généralisé, seules quelques caisses régionales ont préféré différer la hausse afin de glaner quelques nouveaux clients. Inutile d'aller chercher bien loin la raison : l'OAT à 10 ans, qui détermine indirectement le coût auquel les banques empruntent de leur côté, a bondi de 2,84 % le 3 novembre à 3,28 % le 2 décembre. Et les établissements ont préféré répercuter cette hausse plutôt que de vendre du crédit à perte. Certes, les taux restent encore largement favorables aux emprunteurs. Mais le temps joue désormais contre eux... « Jusqu'à présent, les emprunteurs faisaient traîner au maximum le dossier afin d'attendre que les taux baissent à nouveau. Aujourd'hui, j'ai une centaine de clients qui se mordent les doigts de ne pas avoir signé l'offre proposée il y a quelques semaines », témoigne Ari Bitton.D'autant que l'augmentation des taux ne touche pas tout le monde de la même manière. Désormais, un excellent dossier pour un prêt sur 15 ans peut obtenir 3,15 % et le moins bon 3,45 %. Il y a encore quelques jours, l'écart dépassait rarement 0,2 point. Ce retournement est-il durable ? « Les tensions sont passagères et la hausse ne devrait pas aller beaucoup plus loin. Les prêts sur 15 ans vont fluctuer entre 2,90 à et 3,40 % au moins jusqu'au printemps 2011 », se risque à pronostiquer Philippe Taboret.
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