Les sites de vente en ligne ne ménagent pas leur peine pour faire parler d'eux au premier jour des soldes d'hiver. À 8?h?39, mercredi 6 janvier, quarante minutes seulement après l'ouverture des soldes, Sarenza.com a envoyé un mail à tous les journaux français pour indiquer avoir vendu « plus de 1.000 paires de chaussures en un quart d'heure de temps ». Un record, proclame-t-il. Dès le 30 décembre, toujours par e-mail, Spartoo.com, son concurrent direct sur la vente de chaussures en ligne, pronostiquait « cette frénésie d'achat ». Le site dirigé par Boris Saragaglia table sur 50.000 paires vendues au premier jour. Dès le 4 janvier, Brandalley, autre trublion de la mode vendue en ligne, indiquait lancer une application pour acheter en soldes depuis son Iphone.Pourquoi faire preuve de tant de zèle à communiquer le jour des soldes ? En fait, beaucoup de ces sites sont en quête de notoriété. Et, coûte que coûte, tous cherchent à se faire un nom sur la Toile alors que les ventes d'habillement en ligne s'emballent. Les places seront chères. L'e-commerce représente aujourd'hui 6 % environ des ventes d'habillement en France, selon les chiffres de l'Institut français de la mode (IFM), contre 0,9 % quatre ans plus tôt.hausse des parts de marché À l'instar de leurs confrères de l'électronique et de l'électroménager, les sites marchands de mode ont tous gagné des parts de marché grâce aux prix qu'ils pratiquent. À tel point que, désormais, sur la Toile, plus de la moitié du chiffre d'affaires de la mode (51 %) est réalisé à prix barré, contre 31 % pour l'ensemble du marché, estime l'IFM. Les promotions y représentent 34 % du chiffre d'affaires réalisé, contre 14 % en moyenne sur l'ensemble du marché?L'e-commerce veut sa part du gâteau des soldes, alors que les plus accros au shopping partent à l'assaut des magasins physiques, type Printemps ou Old England. Il est vrai que leur fièvre d'achat retombe, en général, au bout de huit jours seulement. Mieux vaut alors immédiatement détourner le consommateur des vitrines pour le river devant son PC, carte bleue en main.

latribune.fr

07 Jan 2010, 0:07

Partager :