Belle année en vue pour les petites valeurs

S mall is beautiful. » Ce proverbe devrait se vérifier cette année encore, en Bourse. De l'avis de plusieurs gérants, les petites et moyennes valeurs, ou « small and midcaps », n'ont pas mangé tout leur pain blanc en 2009. Elles ont pourtant réalisé un parcours spectaculaire l'an dernier, au point de surperformer les grandes capitalisations : l'indice CAC Mid & Small 190 a grimpé de près de 40 %, une hausse presque deux fois supérieure à celle du CAC 40 (+ 22,3 %). Cette tendance ne s'est pas circonscrite à Paris. Le FTSE EuroMid Eurobloc, l'indice qui rassemble les principales valeurs moyennes européennes, s'est adjugé 53,5 % en 2009, alors que le FTSEurofirst 300 a gagné 25,7 % « seulement ».Des surperformances qui masquent un accès de faiblesse des small and midcaps en fin d'année, nombre d'investisseurs ayant pris une partie de leurs bénéfices. À partir de novembre, le FTSE EuroMid Eurobloc avait ainsi commencé à sous-performer le FTSEurofirst 300. Mais « la sous-performance observée fin 2009 n'est pas représentative de la tendance qui se développera en 2010 », affirmait récemment la société de gestion Robeco. De fait, la vapeur s'est renversée en ce début d'année : le FTSE EuroMid Eurobloc s'envole de 4 % depuis le 1er janvier, loin devant un FTSEurofirst 300 en progression de 1,4 %. Idem à Paris, où le CAC Mid & Small 190 s'octroie 3,3 % depuis début 2010, quand le CAC 40 avance de 1,7 %. Si cette surperformance des petites et moyennes valeurs est appelée à continuer au cours des prochains mois, c'est pour deux raisons principales. D'abord, dans le contexte actuel de reprise des fusions et acquisitions, les small and midcaps constituent des cibles de choix pour les grands groupes en mal de croissance organique et soucieux de respecter les objectifs financiers délivrés au marché. Ensuite, ces valeurs commencent à récolter les fruits de leur expansion dans les pays émergents, comblant peu à peu leur retard par rapport aux grandes entreprises dans ce domaine.Un bémol, cependant : les « VAMPS » ne sont pas bon marché. Le CAC Mid & Small 190 se paie 18 fois le bénéfice par action attendu pour 2010, selon les données de l'agence Bloomberg, alors que le CAC 40 se traite sur la base d'un multiple de 12,4. D'accord, cette cherté est relative, dans la mesure où les analystes tardent un peu à relever leurs estimations de bénéfices. Mais, plus encore que pour le reste du marché, la stratégie de « stock-picking » semble la mieux appropriée aux valeurs moyennes, cette année. Ce n'est pas la société de gestion Portzamparc qui dira le contraire, elle qui vient de faire entrer le groupe d'événementiel GL Events, le laboratoire pharmaceutique Ipsen et le prestataire de télé-services Teleperformance dans sa liste de valeurs favorites. Une sélection éclectique. n
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