La Fondation Barrière met le théâtre à l'honneur

Un texte remarquable, une intrigue captivante, une mise en scène impeccable signée Stephan Meldegg et une interprétation magistrale. Le dramaturge Cyril Gely réussit au Théâtre de la Madeleine avec « Diplomatie » l'équation théâtrale parfaite de ce début d'année. « L'idée de cette pièce me trottait dans la tête depuis un moment, confie Gely. L'effondrement des tours le 11 septembre 2001 en a accéléré l'écriture. » Et inspiré ce dialogue envoûtant entre le général Dietrich von Choltitz (Niels Arestrup), gouverneur militaire de Paris en août 1944, et le consul général de Suède Raoul Nordling (André Dussollier) venu lui rendre visite la veille de la libération de la capitale pour le dissuader de faire sauter la ville.La Fondation Diane et Lucien Barrière ne s'y est pas trompée en décernant à Gely son prix Théâtre 2010. Il s'est vu remettre la somme de 8.000 euros. « Un auteur n'est ni un salarié, ni un intermittent du spectacle, tient-il à préciser. Certaines années sont fastes, d'autres creuses. Alors notre premier travail consiste à envisager l'avenir en menant plusieurs projets de front. Grâce à ces 8.000 euros, les choses s'annoncent avec plus de douceur. »Dans le cadre de ce prix, le Théâtre de la Madeleine a reçu 23.000 euros pour promouvoir « Diplomatie », ce qui n'est pas rien quand on connaît le prix d'une campagne d'affichage. « Les auteurs reçoivent un pourcentage lorsque l'une de leurs pièces est à l'affiche. Si elle ne marche pas, ils ne gagnent rien », souligne Dominique Desseigne président du conseil de surveillance et du comité stratégique du Groupe Lucien Barrière SAS. « Les 23.000 euros donnés au Théâtre pour la communication et le marketing donnent plus de chance encore de retour sur ce pourcentage. » Si la Fondation Diane et Lucien Barrière attribue un Prix Théâtre depuis sa création en 1999, le groupe, lui, a toujours entretenu des liens très forts avec le monde de la culture. François André, son fondateur, n'a pas hésité à prêter son casino pour le premier Festival de Cannes en 1946. Lucien Barrière, qui a repris les rênes en 1962, était proche de Béjart. Les Desseigne ont beaucoup fait pour le cinéma, notamment à travers les différents festivals de Deauville. « Le groupe présente 2.700 spectacles dans ses casinos et ses hôtels. Nous sommes le premier employeur d'intermittents du spectacle en France », précise Dominique Desseigne. D'autant que les casinos ont une obligation culturelle. « Nous avons voulu aller plus loin, faire plus, à travers la Fondation. » Le choix a été fait de primer l'écriture avant tout. Qu'il s'agisse d'écriture théâtrale, cinématographique ou musicale (la chanson française). Parmi les lauréats : Marc Esposito (« le Coeur des hommes »), le dramaturge Pierre Notte (« Moi aussi je suis Catherine Deneuve »), les chanteurs Bénabar ou Camille. « Face à des lauréats aussi prestigieux, mon prix m'a conforté dans l'idée que j'avais choisi la bonne voie », résume Cyril Gely.Yasmine Youssi« Diplomatie », au Théâtre de la Madeleine. www.theatremadeleine.com
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