Les salariés de Mittal empêchés de manifester devant le Parlement européen

Ils étaient venus demander à l\'Europe d\'agir. Objectif : empêcher la fermeture de leurs installations, qui doit entraîner la suppression de 630 postes directs en France et 2.300 en Belgique. Mais les centaines de salariés d\'ArcelorMittal, venus par cars, ont été arrêtés avant d\'arriver au Parlement européen dont la police barrait l\'accès.La vingtaine de cars partis de Belgique ont été bloqués sur l\'autoroute par les forces de l\'ordre pour une fouille en règle et seule une minorité d\'entre eux étaient arrivés à Strasbourg en milieu d\'après-midi. Les deux cars de sidérurgistes français, qui avaient subi le même sort, ont pu rejoindre la capitale alsacienne avec une partie des Belges, mais leurs occupants ont été maintenus à plusieurs centaines de mètres du Parlement européen, par la police.IncidentsQuelques incidents ont éclaté entre les manifestants qui ont brisé les vitres des arrêts de tramway et les forces de l\'ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes, a constaté Reuters. Un manifestant blessé a été évacué par les pompiers.Une délégation de syndicalistes devait être reçue dans l\'après-midi au Parlement européen. \"Nous voulons que l\'Union européenne prenne des dispositions pour préserver la sidérurgie\", a indiqué à Reuters René Wozniak, syndicaliste retraité du syndicat belge FGTB. \"Les élus doivent faire preuve de courage politique pour mettre au pas les pouvoirs financiers\", a ajouté Antoine Tomei du même syndicat.A Florange, un accord signé en décembre entre le gouvernement et ArcelorMittal prévoit la fermeture, fin mars, des deux hauts-fourneaux, moyennant la réalisation d\'investissements sur les activités de laminage. Le groupe sidérurgique a également annoncé fin janvier la fermeture d\'une cokerie et de six lignes de production à Liège, en Belgique, une décision qui s\'ajoute à la fermeture de deux hauts-fourneaux et de la fonderie annoncée en octobre 2011.
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