Deux fonds créés pour soutenir l'industrie savoyarde du décolletage

Dans son projet de groupe pour les 10 prochaines années, le Crédit Agricolegricole veut accentuer sa participation à la vie économique des régions en s'appuyant sur les caisses régionales et les différents métiers du groupe. La caisse régionale des Savoie illustre cette démarche en accompagnant le déploiement de la filière de décolletage (usinage de petites pièces en métal) de la Vallée d'Arve (Haute-Savoie). « Nous l'avons soutenue pendant la crise, il est normal que nous soyons à ses côtés pour son projet « Expansion 2020 », déclare Jean-Yves Barnavon, directeur général de Crédit Agricolegricole des Savoie. « L'objectif est de dynamiser et développer ce secteur, qui compte 600 entreprises, sur les dix prochaines années », explique Lionel Baud, président du SNDEC (syndicat national du décolletage) à l'origine du projet avec le pôle de compétitivité Arve Industries Mont-Blanc. L'ambition est de parvenir à 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires (2 milliards aujourd'hui), 17.000 emplois (+3.000), une part à l'exportation de 50 % (+ 15 points) et un budget recherche-développement de 2 % de la valeur ajoutée (x 3). L'idée est d'assurer l'émergence de leaders capables de rivaliser à l'international, notamment avec les Allemands.« Première fois »Pour alimenter ces entreprises en fonds propres, la banque s'est associée avec la société de gestion Amundi, détenue par les groupes Crédit Agricolegricole et Société Généralecute; Générale, pour créer un fonds d'investissement de proximité (FIP Avenir Décolletage) et un FCPR (fonds commun de placement à risque). « C'est la première fois que nous créons ce type de produits pour un secteur spécifique », indique Yves Perrier, directeur général d'Amundi. Le FIP vise 10 millions de collecte auprès de clients patrimoniaux de la caisse. Et le FCPR compte lever 30 millions auprès d'institutionnels. La caisse des Savoie, comme Banque Populaire des Alpes, pourra prendre entre 20 % et 30 % de participations minoritaires. Un comité d'examen présélectionnera des dossiers d'entreprises à partir d'audits industriels notamment. Et un comité d'investissement, piloté par Amundi, attribuera les capitaux aux PME choisies sur la base de critères quantitatifs et qualitatifs.
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