BMW investit massivement hors d'Europe

« Nous visons un nouveau record de ventes en 2011 à 1,55 million d'unités, avec une croissance à deux chiffres pour Mini et Rolls Royce, et peut-être aussi pour la marque BMW elle-même », nous explique Friedrich Eichiner, directeur financier du constructeur bavarois. « La croissance viendra de Chine, de Russie, du Brésil, de l'Inde, mais aussi de Corée et de Turquie. Et nous bénéficierons de la reprise aux États-Unis », souligne le dirigeant, en marge des essais presse du nouveau cabriolet de luxe Série 6 en Afrique du sud. L'an passé, le groupe avait déjà accru ses volumes de 13,6 % à 1,46 million. Pour nourrir son expansion, BMW procède à des investissements majeurs, notamment 560 millions d'euros dans une deuxième usine en Chine, où il a produit 55.000 véhicules l'an passé et où sa capacité totale devrait atteindre 150.000 unités en 2012 avant de doubler vers 2015-2016. Ses ventes y ont atteint 169.000 unités en 2010 (+ 87 %). Aux États-Unis, BMW a dépensé 350 millions pour accroître son potentiel industriel annuel de 160.000 à 240.000 véhicules. L'usine de Spartanburg (Caroline du sud), implantée pour fournir le marché local mais aussi assurer une production en... zone dollar, produit les 4×4 X3, X5, X6 pour le monde entier. Aux États-Unis, les ventes ont progressé de 10 % à 265.700 l'an passé. En parallèle, BMW débourse 220 millions d'euros en Afrique du sud pour augmenter de 30.000 véhicules son potentiel à près de 90.000 et moderniser les installations. Économie sur les salairesLe site de Rosslyn (banlieue de Pretoria), qui fabrique la berline Série 3, exporte 80 % de ses volumes, essentiellement vers... les États-Unis, en raison de facilités douanières. Mais aussi vers le Japon et la Corée. Les salaires y sont quatre moins élevés qu'en Allemagne. Mais ce sont surtout les primes à l'export octroyées par le gouvernement sud-africain qui rendent ces exportations compétitives. Les coûts de production sont en effet plus élevés qu'outre-Rhin, in fine, en raison de volumes plus faibles et d'un taux d'intégration local encore limité à 60 %. Enfin, le constructeur a dépensé 30 millions d'euros pour son petit site indien de Chennai, capable de fabriquer 8.000 véhicules.« Le marché du haut de gamme représente 5 à 6 millions de ventes dans le monde annuellement. Il croît plus vite que le marché total », assure Friedrich Eichiner. « Si la croissance demeure élevée, nous maintiendrons nos effectifs en Allemagne, où nous fabriquons encore 80 % de nos véhicules et qui représente la moitié des 1.300 recrutements prévus dans le monde en 2011 ». Alain-Gabriel Verdevoye, à Rosslyn (Afrique du sud)
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