Groupama contraint de lancer

Le gendarme de la Bourse en Italie, la Consob, a annoncé vendredi que le groupe mutualiste d'assurances Groupama devrait lancer une offre publique d'achat (OPA) sur Premafin, holding actionnaire de l'assureur Fondiaria, s'il souhaitait prendre une participation minoritaire au capital de ces deux entités. Groupama a pourtant signé un pacte de non-agression en octobre dernier avec la famille Ligresti, l'actionnaire majoritaire de Premafin ayant accepté de lui céder une partie de ses titres. Le groupe français conditionnait sa prise de participation à hauteur de 17,1 % dans Premafin à une décision négative de la Consob sur la nécessité de lancer une OPA. Si la Consob avait rendu cette décision négative, Groupama aurait acquis du même coup 7 % de participation indirecte dans Fondiaria, filiale du holding de contrôle Premafin, et envisageait même de prendre une part directe dans cet assureur « dans le cadre de cette augmentation de capital ou en achetant des titres sur le marché ». EncombrantGroupama explique avoir signé ce pacte car une offre publique d'achat engendrerait une opération de « tout autre nature, qui encombrerait le groupe », selon une source proche du dossier. Une OPA remettrait en cause le montant de la participation de Groupama - 145 millions d'euros - dans l'augmentation de capital de Premafin, les actionnaires minoritaires de l'italien pouvant être tentés d'apporter leurs titres à la compagnie française lors de l'opération. De plus, la composition de la gouvernance du holding italien pourrait s'en trouver affectée. L'accord signé en octobre donnait la possibilité au français d'avoir « au moins un membre » au conseil d'administration de Premafin. Samedi, Groupama a indiqué dans un communiqué avoir reçu les motivations de l'autorité boursière italienne. « Le groupe procédera dans les jours qui viennent à l'analyse de ces motifs, de leurs implications et des options ouvertes pour le groupe », précise-t-on chez Groupama. Selon les conclusions fournies par la Consob, le projet de Groupama nécessite de réaliser une OPA dans la mesure pour deux raisons. D'abord, l'opération impliquerait une « modification significative de la structure de contrôle de Premafin ». Ensuite, il y a une action de concert entre Groupama et Premafin.Le groupe français avait déjà précisé vendredi qu'il ne comptait pas, à l'origine, prendre le contrôle de l'italien. La situation devrait donc sensiblement évoluer dans les prochains jours. Groupama voit en Premafin la possibilité de se développer sur le marché de l'assurance de la péninsule par l'intermédiaire de Fondiaria, aujourd'hui troisième assureur du pays.
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