Graftys va se doter d'un réseau de distribution en Amérique du Nord

En 2010, Graftys a réalisé un chiffre d'affaires de 700.000 euros, plus que doublé en deux ans. En 2011, elle table sur 1,4 million d'euros. Mais, au total, cette société a levé près de 10 millions d'euros en cinq ans, dont 4 millions à l'occasion d'un troisième tour de table bouclé voici quelques semaines. « Nous aurions pu grimper jusqu'à 6 millions, malgré le contexte économique difficile, mais il n'était pas question d'entrer de l'argent pour de l'argent. Cet apport correspond aux besoins de la société pour mener ses projets », explique Jean-Marc Ferrier, le président de Graftys, fondée en 2005 à Aix-en-Provence avec trois autres associés pour concevoir, fabriquer et commercialiser des substituts osseux et des biomatériaux synthétiques destinés à combler certains défauts des os liés à des traumatismes ou des pathologies.Deux projetsAvec le soutien de ses investisseurs historiques (Oréo Finances, Octalfa et Viveris) et de l'arrivée à ses côtés du capital-risqueur international Ventech, à hauteur de 2 millions d'euros, la PME cible prioritairement deux projets. D'abord, lancer dès cette année les essais cliniques d'une technologie innovante qui s'adressera plus particulièrement aux victimes d'ostéoporose. « Nous devrions disposer de résultats concrets dans deux ans », avance le dirigeant. Ensuite, partir en quête de partenaires commerciaux sur le continent américain pour accélérer sa pénétration d'un marché qu'elle explore depuis 2009 via un bureau à Chicago. « Nous souhaitons y bâtir un réseau de distribution, puisque, dans notre modèle, nous ne livrons pas directement nos clients. Par ses volumes comme par son niveau de prix, ce territoire, où nous disposons déjà d'autorisations de mise sur le marché de produits, est le plus susceptible d'accélérer notre croissance », précise Jean-Marc Ferrier. Graftys (23 salariés) vend déjà dans 23 pays d'Europe, d'Asie, d'Amérique du Sud, etc.Soutenue par l'incubateur Impulse à Marseille, Réseau Entreprendre Paca ou Oséo, la PME, issue d'une valorisation de la recherche académique (Inserm, CNRS, ANR, universités), commence parallèlement à rembourser les différentes aides dont elle a bénéficié pour son amorçage, mais verse aussi ses premières royalties au titre des brevets qu'elle exploite sous licence mondiale exclusive ou dont elle détient la copropriété. « En France, le secteur des biotechnologies est vraiment très aidé », observe Jean-Marc Ferrier.
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