Les investisseurs en embuscade pour revenir sur les marchés d'actions

La pression s'accentue sur les marchés d'actions. Tout du moins en Europe. Inflation galopante, tensions géopolitiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient qui continuent par ailleurs à faire flamber les cours du pétrole... Si les indices boursiers avaient jusqu'ici globalement réussi à résister à un environnement hostile, l'annonce la semaine passée d'une probable remontée des taux directeurs de la Banque centrale européenne le mois prochain a définitivement eu raison du vent d'optimisme qui soufflait depuis le début d'année sur les marchés. Preuve en est qu'en terminant vendredi sur un recul de 1 % à 4.020,21 points, le CAC 40, avec un repli hebdomadaire de 1,23 %, enregistre sa deuxième semaine consécutive de baisse.Mais alors que la saison des résultats annuels touche à sa fin, (EADS fermera le bal mercredi), désormais privés des facteurs de soutien en provenance des entreprises, de quels catalyseurs les marchés financiers vont pouvoir bénéficier dans les semaines à venir ? « Les réunions du 14 et du 24 mars prochain des chefs d'État de la zone euro sur les mécanismes du fonds de stabilité financière, vont mettre jusqu'à cette date une pression sur les marchés d'actions. Les intéressés n'ayant pas d'autres choix que de s'entendre, l'issue positive de ces débats pourrait être un catalyseur pour les marchés d'actions européens », estime David Kalfon, directeur des investissements d'EFG AM.Par ailleurs, si la multiplication des sujets de craintes a été l'occasion de prises de bénéfices ces derniers jours après plusieurs semaines - voire mois pour certains indices - de hausse, difficile de parler d'un franc retour de l'aversion pour le risque. En clair, les investisseurs se sont mis en retrait des actions sans pour autant les délaisser. Phase d'apaisementAinsi dans sa dernière note hebodmadaire, BNP Paribas IP se dit « fondamentalement optimiste à l'égard des actions ». Et d'ajouter : « Nous pourrions revenir sur le changement auquel nous avons procédé dès que la situation au Moyen-Orient s'apaisera ou que les valorisations deviendront plus intéressantes », indique la banque, qui a récemment réduit son exposition aux actions. À son comble depuis quelques semaines, le risque politique pourrait connaître une phase d'apaisement. Dès lors, toute détente sur le front du Moyen Orient se traduira par un repli des cours du pétrole et un rebond mécanique des marchés financiers.Mais ce n'est pas tout. « Le risque géopolitique provenant du monde arabe et la hausse des anticipations inflationnistes font oublier que les fondamentaux économiques dans les pays occidentaux sont à nouveau très encourageants. Le deuxième moteur de la croissance économique mondiale, à savoir les États-Unis, tourne à nouveau normalement », souligne David Kalfon. Gaël Vaut
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