Face à la hausse des taux, doit-on se dépêcher d'acheter son logement ?

C'était attendu mais pas aussi vite. En effet, Jean-Claude Trichet a créé une demi-surprise en annonçant une possible hausse du principal taux directeur de la BCE dès avril. « Nous l'avions prévu, mais plutôt pour l'été » confirme Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez le courtier en crédits Meilleurtaux.com. Néanmoins, pas de quoi s'inquiéter. « Ce probable relèvement d'un quart de point aura peu d'impact sur l'immobilier, rassure Stéphane Romanyszyn, fondateur d'EntreParticuliers.com. Nous sommes encore à un très bas historique ». Optimisme que partage Sébastien de Lafond, président de Meilleursagents : « l'indicateur le plus important pour le marché immobilier, c'est l'OAT, pas le taux de la BCE. Ce n'est pas parce qu'il y a un relèvement de celui de la BCE que l'OAT va immédiatement bondir ». Les taux fixes disposent donc d'un sursis. Les taux révisables, en revanche, seront davantage affectés par la décision de la BCE, et risquent de ne plus devenir intéressants du tout. Face à ce scénario, Empruntis rappelle qu'il existe une alternative : « les semi-fixes avec une période fixe de 8 à 10 ans suivie d'une période plus longue variable mais capée, c'est-à-dire que la hausse est plafonnée à 2 points ». Sauf que les banques n'ont pas attendu Jean-Claude Trichet pour relever leurs taux de crédit. Il a suffi de 3 mois de hausse pour effacer 1 an de baisse des taux ! Et ce n'est pas fini : interrogée par « La Tribune », Meilleurtaux a annoncé que 73 % de ses banques partenaires avaient déjà augmenté leur taux fixe de 0,15 point en moyenne ces dernière semaines. Christophe du Pontavice, président d'Efficity, rappelle que chaque hausse d'un point du crédit fait perdre 8 % de pouvoir d'achat immobilier. « Depuis janvier, la remontée des taux a déjà fait perdre 2 % ». Inquiétudes relativesSi les taux continuent de grimper, la solvabilité des acheteurs ne pourra être compensée que par...une baisse des prix immobiliers. Conclusion ? Il faut soit se dépêcher d'acheter... soit attendre que les prix baissent. Pour l'heure, seules les zones les moins attractives connaissent un repli. Il faudrait une hausse des taux bien plus conséquente pour enrayer la flambée parisienne, par exemple. Sauf que Jean-Claude Trichet a bien précisé que ce relèvement ne constituerait « certainement pas le point de départ d'une série de hausses ».
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