Adoubement pour Turkish Airlines. La compagnie aérienne turque est désormais régulièrement citée par les plus hautes personnalités d'Air France-KLM, son président Jean-Cyril Spinetta en tête, comme un nouvel acteur sur lequel il va falloir compter. « Leur croissance est vraiment impressionnante », explique un membre du comité exécutif d'Air France-KLM. Des propos dénués d'agressivité comme cela arrive parfois dans les commentaires à propos de certains concurrents. à peine évoque-t-on, pour Turkish Airlines, la faiblesse des coûts salariaux pour expliquer sa performance financière. Malgré la crise qui frappe le secteur, le transporteur turc a publié ce mardi un bénéfice d'exploitation 2009 en hausse de 12 %, à 832 millions de livres turques (413 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires en progression de 15 %, à 7 milliards. Des bénéfices obtenus en pleine phase de croissance, à l'opposé du repli quasi général des autres transporteurs. Après une hausse de capacité de 22 % en 2009, Turkish Airlines va à nouveau augmenter la voilure d'« environ 15 % en 2010 », selon Faruk Cizmecioglu, le vice-president Ventes et marketing de passage ce mardi à Paris. Vingt-et-un nouveaux avions vont entrer dans la flotte cette année, qui comptera, fin 2010, 154 appareils, dont les derniers gros-porteurs Airbus A330 et Boeing 777 à partir de septembre. « Vingt seront livrés entre septembre 2010 et juin 2011, explique Faruk Cizmecioglu. La croissance en sièges kilomètres offerts en 2011 sera donc plus forte. » Ces avions seront utilisés à la fois pour renforcer la fréquence des vols sur des lignes existantes et pour ouvrir douze nouvelles lignes en 2010, après les onze inaugurées en 2009. Passé rapidement du septième au quatrième rang des transporteurs de l'association des compagnies européennes (AEA), Turkish entend transporter plus de 30 millions de passagers en 2010 (26 millions en 2009). Son succès s'explique notamment par la faiblesse de ses coûts unitaires qui lui permettent de gagner des parts de marchés à l'étranger avec des prix agressifs. Ceci, avec des services aux standards européens. En outre, la bonne situation géographique de son hub d'Istanbul constitue un avantage pour capter le trafic en correspondances. Fabrice Gliszczynsk

latribune.fr

06 Avr 2010, 23:19

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