« L'avenir est à l'optimisation du TGV »

STRONG>Jérôme Wallut, directeur général Alstom Transport FranceQuelles sont les perspectives technologiques et commerciales du TGV ?La France a atteint la quintessence de ce qu'il se fait car le TGV peut rouler sur une même ligne, à vitesse grande ou conventionnelle, sans rupture de charge et donc sans perte de temps. L'avenir est à l'optimisation : les trains devront transporter davantage de passagers, être plus confortables et permettre de réaliser plus d'économies en électricité et durée de vie des infrastructures. Alstom Transport peut construire des trains plus rapides mais est-il plus rentable pour l'exploitant de gagner quelques minutes sur un trajet et d'être de fait contraint d'y faire circuler moins de trains ? En Bourgogne, un TGV Paris-Lyon passe toutes les 4 minutes à 300 km/h. Faire circuler un train à 350 km/h toutes les 15 à 20 minutes n'est pas viable économiquement et apporte moins de flexibilité au passager. Ceci étant dit, si un client étranger nous demande un train à 350 km/heure, on saura le faire.Le TGV reste-t-il compétitif à l'international ?Tout à fait. À titre d'exemple, en Italie, Alstom Transport a remporté un contrat de 25 rames d'AGV (automotrice à grande vitesse) dont la société NTV démarrera l'exploitation à la fin 2011. Les pays de l'Est vont commencer à s'équiper en grande vitesse. Et Alstom est bien positionné sur les lignes transfrontalières, comme le prouve le Paris-Bruxelles. Nous finalisons aussi les essais du RGV2N2 (rame à grande vitesse 2 niveaux de deuxième génération). Ce train débutera son service avec l'ouverture de la ligne Rhin-Rhône en décembre. La Chine est le plus grand marché mondial. Comment y êtes vous positionné ?Nous avons livré des trains Pendolino à l'exploitant CNR avec qui d'autres discussions sont en cours, mais rien n'est arrêté. Nous refusons le transfert de technologies et préférons créer des coentreprises afin que les trains soient construits dans des usines Alstom sur place. La défense de la technologie est aussi celle de l'emploi et du tissu industriel français. Avant de faire un coup commercial, il faut mesurer les conséquences à long terme. En décembre, Alstom Transport a signé un accord avec le ministère chinois des Transports. Les négociations restent ouvertes, mais dans les conditions que je viens d'évoquer.
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