Quelques signes montrent que le pire est passé pour l'Irlande

Le pire est-il passé pour l'Irlande ? Depuis l'annonce de la restructuration des banques la semaine dernière - et l'injection de 24 milliards d'euros supplémentaires -, quelques signes positifs sont apparus. Les rendements de la dette souveraine irlandaise à 10 ans sont passés de 10 % à 9,3 %. C'est encore nettement trop élevé pour que le pays espère retourner prochainement sur le marché des capitaux, mais la tendance s'inverse.Mieux : Morgan Stanley, dans une note, recommande d'acheter des obligations souveraines irlandaises. « Les résultats des ?stress tests? des banques étaient crédibles », souligne la banque. Selon elle, le scénario du pire envisagé par la banque centrale irlandaise est réellement extrême : « Les pertes envisagées sont comparables à celles des subprimes américains depuis le début de la crise, et cela vient en plus de pertes déjà importantes engrangées par les banques irlandaises. » Conclusion : un nouveau plan de sauvetage ne sera pas nécessaire.Dès lors, un redressement des comptes publics irlandais semble envisageable, selon Morgan Stanley. Le niveau actuel des rendements obligataires irlandais, qui demeure très haut, serait donc l'occasion pour les investisseurs de réaliser une intéressante plus-value.Des difficultés durablesUne telle recommandation est importante : si de nombreux investisseurs sont convaincus par cet argument, le marché obligataire irlandais pourrait se détendre assez rapidement. Un tel espoir est pourtant contrarié dans l'immédiat par Matthew Elderfield, le directeur de la régulation de la banque centrale irlandaise : « C'est encourageant, mais je ne m'exciterais pas trop. Un redressement peut prendre un certain moment. Les investisseurs vont attendre les ?stress tests? de l'année prochaine pour mesurer l'évolution de la situation. » Et d'avertir que les banques irlandaises vont être encore longtemps dépendantes de financements de court terme, qui viennent essentiellement de la Banque centrale européenne. Bref, si le pire est peut-être passé, les difficultés vont durer encore longtemps. E. A., à Londre
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