Vous répondrez présent, ce soir, à l'appel de Jean-Paul Huchon pour le retrait du Grand Paris. Pourquoi ?J'y suis opposé car un projet d'aménagement de l'Île-de-France ne peut se résumer à un projet de métro automatique. Il doit aussi prévoir des logements et améliorer les infrastructures de transport existantes. Dans le Val-d'Oise, nos besoins en la matière sont estimés à 3,5 milliards d'euros. Le Grand Paris est censé renforcer l'attractivité de l'Île-de-France. Qu'en espérez-vous ? Notre département regroupe 1,2 million d'habitants, 380.000 emplois salariés. On y trouve le deuxième pôle universitaire d'Île-de-France, avec 25.000 étudiants à Cergy. Mais le projet du Grand Paris ne concerne que Roissy, dans le Val-d'Oise. Le reste de notre territoire ne profitera pas du métro automatique de Christian Blanc. En tout cas, pour l'instant, nous n'avons aucun engagement. Et le Val-d'Oise n'est pas le seul département « oubli頻. Les Yvelines et la Seine-et-Marne sont dans le même cas. Vous exprimez par ailleurs des craintes sur le financement du projet. Lesquelles ?Le Grand Paris doit être financé par la spéculation foncière autour des futures gares. Notre crainte est que cela ne suffise pas, et que le coût du projet ne retombe in fine sur les voyageurs. Ce qui serait un comble : ils devraient alors subir une hausse des tarifs alors qu'ils ne verraient aucune amélioration du service...Vous bouclez la semaine prochaine votre budget. L'exercice sera-t-il difficile ?Pour la première fois depuis vingt ans, nous n'avons pas adopté notre budget en fin d'année, mais attendu le dernier moment. Nos recettes de droits de mutation ont fortement baissé, tandis que les dépenses sociales ont progressé. Nous n'augmenterons pas les impôts, mais nous allons plafonner nos investissements routiers. Moyennant quoi, nous passerons tout juste. Propos recueillis par S. T.Didier Arnal, président (ps) du conseil général du Val-d'Oise

latribune.fr

06 Avr 2010, 23:18

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