Développer l'industrie

Contrairement à l'idée reçue, il n'y a pas eu de « miracle » économique britannique. La croissance, de l'ordre de 2 % par an en moyenne depuis 1997 en comptant la récession, vient essentiellement de trois facteurs : la consommation des ménages, l'augmentation des dépenses publiques et la bulle de la City.La consommation était en grande partie tirée par le crédit facile. Mais la crise financière a mis fin à ce modèle. La Grande-Bretagne doit donc « rééquilibrer » son économie, pour produire et exporter plus. « Nous devons faire moins d'ingénierie financière et plus de vraie ingénierie », explique Peter Mandelson, le ministre sortant de l'Industrie. Les hommes politiques citent les biotechnologies, l'industrie verte, les jeux vidéo et l'économie digitale comme les secteurs porteurs d'espoir.Mais la métamorphose sera longue et difficile, comme le montre l'expérience de Newcastle (voir page 4). La ville espère remplacer ses anciennes mines de charbon et ses chantiers navals par des usines de voitures électriques et de pales d'éoliennes. Cela prendra des années avant de créer un grand bassin d'emploi.Le manque cruel d'ingénieurs britanniques et la faiblesse des sciences dans les écoles posent un sérieux problème. EDF, qui veut construire quatre centrales nucléaires en Grande-Bretagne, a du mal à trouver les compétences requises. Certes, la baisse de la livre sterling, passée de 1,50 pour 1?euro à 1,15, est favorable à l'essor industriel. Le tourisme en a déjà profité. Mais les exportations britanniques se font essentiellement vers la zone euro, et il faudrait aussi que celle-ci connaisse une croissance suffisante.
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