Détente sur le calendrier d'application de Bâle III

Ne plus se focaliser sur la date butoir de fin 2012. C'est en substance ce qui ressort des discussions entre les régulateurs de Bâle et les banquiers, très inquiets de voir les nouvelles exigences en fonds propres freiner la croissance de l'économie. Selon le « Wall Street Journal » de vendredi, les régulateurs auraient accepté certaines concessions relatives au calendrier, pour que 2013 ne soit plus la date d'entrée en vigueur des nouvelles règles.Pourtant, dans l'entourage du Comité de Bâle, on réfute tout changement de rythme. « Il n'a jamais été prévu que les banques appliquent l'ensemble des nouvelles règles dès 2013. Nous avons toujours estimé qu'il y aurait des ? clauses de grand père ? permettant aux établissements de s'adapter dans le temps », explique-t-on. à cet égard, les sages de Bâle estiment qu'il reviendra au régulateur national de fixer le calendrier de mise en oeuvre des règles, en fonction des spécificités locales. Et de préciser : « Par exemple, il existe en France des règles de liquidité depuis longtemps, alors que la Grande-Bretagne va devoir les mettre en place. » AvertissementLe 16 décembre dernier, le quotidien japonais « Nikkei » avait affirmé que le comité de Bâle accorderait un délai de dix à vingt ans aux banques pour qu'elles mettent en place la nouvelle régulation. Pourtant, cela n'a pas empêché les banques, notamment françaises, d'avertir sur les risques, selon elles, de limiter le financement de l'économie. Pour la Fédération bancaire française, « selon une première estimation, l'application stricte des propositions de Bâle actuelles entraînerait une baisse mécanique de 1,5 % du PIB de la zone euro sur un an et de 6 % en cumulé sur cinq ans ». Dans ce contexte, l'organisation professionnelle « demande une modification des propositions ». G. L. S.
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