Volvo veut concurrencer les spécialistes allemands du haut de gamme... en Chine

Le suédois Volvo piétine... Le constructeur de Göteborg, propriété du chinois Geely,  veut s\'ouvrir le marché de l\'ex-Empire du milieu. Avec une présence très faible aujourd\'hui en Chine, il compte sur la la légitimité \"nationale\" de son actionnaire afin de partir à l\'assaut du fructueux marché de la Nomenklatura locale, qui roule historiquement en Audi. Logique: Audi produit sur place depuis une vingtaine d\'années. Pour cela, Volvo est en train de finaliser sa propre usine de véhicules à Chengdu. Il démarre actuellement  la production d\'un lot de véhicules de pré-série. La fabrication en série devrait débuter au quatrième trimestre. La capacité annuelle est de 120 000 véhicules. Le premier modèle sera la S60L, c\'est-à-dire une version rallongée de la berline de gamme moyenne S60 fabriqué aujourd\'hui à Gand, en Belgique. Les chinois privilégiant l\'espace à l\'arrière, cette S60L doit rivaliser avec l\'Audi A4L ou la BMW 3 longue, des modèles égalements spécifiques au marché local. Pas sûr évidemment que cela soit suffisant, face à Audi qui double ses capacités locales à... 700.000 véhicules annuels.Objectif pas réalisteEn Chine, Volvo a reconnu récemment avoir pris du retard.  \"2012 a été un échec. Nous n\'étions en tout cas pas satisfaits de notre développement\", a expliqué Hakan Samuelson, le PDG de Volvo, dans un entretien au quotidien suédois Dagens Nyheter, ajoutant que l\'objectif de vendre 200.000 voitures en 2015 n\'était \"pas réaliste\" et qu\'il serait révisé à la baisse. Officiellement, Volvo y a vendu 42.000 unités en 2012, soit 11% de moins qu\'en 2011.... et dix fois moins qu\'Audi! Mais la marque a connu des problèmes dans le décompte de ses ventes en Chine, visiblement gonflées par ses concessionnaires en 2011. \"Nous avions 150 nouveaux concessionnaires qui ne savaient pas bien ce que représente Volvo et un directeur des ventes qui ne parlait pas la langue\", a indiqué le PDG.Recul des ventesVolvo Cars (rien à voir avec les camions de la société indépendante AB Volvo) a accusé en 2012 une perte nette de 530 millions de couronnes (61 millions d\'euros), alors qu\'il était encore bénéficiaire en 2011. Victime de la crise en Europe, mais aussi de ses difficultés aux Etats-Unis et en Chine, la firme de Göteborg était tout juste à l\'équilibre au niveau opérationnel l\'an passé. En 2011, Volvo Cars avait engrangé un bénéfice net de 927 millions de couronnes  (110 millions d\'euros) et opérationnel de 2 milliards (235 millions d\'euros). Le chiffre d\'affaires est demeuré stable l\'an passé. En revanche, les ventes en volumes ont reculé de 6% à 422.000 l\'an dernier. Les  volumes sont insuffisants pour assurer la rentabilité de la marque, malgré l\'excellente réputation de ses modèles.
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