Les prestations intellectuelles mises sous contrôle

Difficile d'acheter des prestations d'avocats ou de services informatiques comme on achète sur étagère des stylos ou des ordinateurs. Ces achats sont d'ailleurs peu cadrés par l'e-procurement, qui s'intéresse surtout aux biens affichés sur catalogue. « Ici, il faut créer ses propres standards en posant des questions pertinentes grâce à un formulaire type », souligne Daniel Amzallag, directeur associé d'Ivalua, qui édite des logiciels pour la gestion des achats.De son côté, Orange met en oeuvre un projet pour optimiser ses propres dépenses de prestations de conseil. Dans ce cadre, clients internes et acheteurs disposeront mi-2010 d'un outil collaboratif pour standardiser les cahiers des charges et mieux maîtriser les dépenses. Pas à pas, cet outil les aidera à exprimer clairement leurs besoins. Résultat, un cahier des charges sera ensuite transmis à un acheteur qui lancera une consultation. Chacune des missions accomplies (ou non) alimentera une base de données exploitée par un logiciel d'analyse et de requêtes (Business Intelligence). Intérêt : aider les acheteurs à élaborer leur budget en s'inspirant de la répartition des coûts répertoriés lors des précédents achats. qualité, réactivit髠Ce processus permettra de mieux cadrer les fournisseurs et d'éviter ainsi les écarts de prix trop importants », souligne Cyril Pourrat, directeur des achats indirects du groupe. Mieux, la base de données sera alimentée par Qredic, un logiciel pour la notation des fournisseurs. Laquelle va porter sur différents paramètres : qualité, réactivité, éthique, délais, innovation et coûts. Pour l'heure, Qredic est capable de couvrir 80 % des achats du groupe.Mutualiser les données fournisseurs, c'est d'ailleurs ce que propose Web Profils, qui a développé un moteur de recherche réservé aux membres de son club d'acheteurs de prestations intellectuelles. Lorsque ces derniers sont en quête d'un fournisseur, ils sont assurés que celui-ci est à jour de ses obligations sociales et fiscales. Si tel n'est pas le cas, ils reçoivent un e-mail d'avertissement. « Nous veillons à la mise à jour des dossiers fournisseurs qui rassemblent notamment l'attestation de travail non clandestin, un extrait de Kbis, l'attestation des cotisations d'Urssaf, etc. », affirme François Tourette, directeur de Web Profils qui rassemble dans sa base de données plusieurs centaines de fournisseurs. Lesquels peuvent aussi être sélectionnés en fonction des technologies et leur éligibilité au crédit impôt recherche.Éliane K
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.