La « nouvelle affaire d'État française »

La semaine dernière, l'hebdomadaire britannique « The Economist » parlait encore à propos de « the Bettencourt affair » d'une « fable extraordinaire qui a tous les ingrédients d'un soap opera hollywoodien ». « Sarkozy n'ose pas - pas encore du moins - faire un exemple de Woerth, de peur de saper sa réforme étendard des retraites, c'est en effet un test crucial sur sa capacité à moderniser la France », concluait l'hebdomadaire des milieux d'affaires. Depuis, les médias étrangers consacrent de longues pages à « la nouvelle affaire d'État française », à l'instar de l'hebdomadaire allemand « Der Spiegel » qui y voit « le projet le plus important de Sarkozy, la réforme des retraites, menac頻. Le quotidien suisse « Le Temps » constate lui aussi que « le bilan présidentiel semble ainsi devoir se résumer à la seule réforme des retraites, urgente et nécessaire mais qui pourrait bien sombrer avec son artisan, Éric Woerth ».« Tangenti (pots-de-vin) pour la campagne électorale?: Sarkozy se défend en parlant de calomnie », titrait mardi après-midi le plus grand quotidien italien, « Corriere della Sera », sur son site Internet, dans une allusion au scandale de corruption politique Tangentopoli qui coula la droite italienne au début des années 1990. Son correspondant à Paris et biographe, Massimo Nava, remarque dans un article titré « Sarkozy assiégé et décevant » qu'en Italie, malgré « les scandales et le mécontentement populaire », « la popularité du président du Conseil Silvio Berlusconi n'est pas substantiellement menacée ». Plus généralement, depuis l'accusation de financement électoral illégal, l'affaire Bettencourt a pris, dans la presse étrangère un tour politique. Le « Financial Times » indique, lui, que « Sarkozy est aspiré par l'affaire Bettencourt ».Service International
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