Les pays du Golfe misent sur les infrastructures

Après Burj al Arab, l'un des hôtels les plus hauts du monde, et le Burj Khalifa (anciennement Burj Dubaï), l'immeuble le plus haut de la planète, le petit État de Dubaï vise un nouveau record : le plus grand aéroport mondial. Inauguré il y a quelques jours avec une seule piste, l'aéroport Al Maktoum devrait, à terme, avoir la capacité de traiter 12 millions de tonnes de marchandises et 160 millions de passagers par an. La nouvelle plaque tournante dubaïotte est emblématique à plus d'un titre. Non seulement elle illustre le fait que les pétromonarchies de la région ont encore, malgré la crise qui les a durement touchées, des ambitions - toujours aussi démesurées, d'ailleurs - mais en plus, elle incarne un infléchissement de leurs politiques d'infrastructures. des initiativesCertes, selon une étude de l'agence de notation Fitch sur la zone, les projets énergétiques dominent encore largement, le gaz et le pétrole équivalant à 35 % de tous les projets dans des pays comme le Bahrein, le Qatar, les Émirats arabes unis et l'Arabie Saoudite, tandis que la production d'électricité représente 45 % - sans oublier de mégaprojets d'usines de dessalement des eaux. Mais des initiatives comme l'aéroport de Dubaï, de même que d'autres - aussi bien des métros que des autoroutes, représentent désormais 16 % du total des investissements, tandis que dans le social (hôpitaux, écoles, et surtout, universités), les programmes en gestation équivalent à 4 % du total. Des constructions nécessaires au développement durable de la région, mais qui restent compliquées à mener à bien. Leur rentabilité étant aléatoire, certains projets peuvent rebuter les investisseurs, qui veulent s'appuyer sur l'État comme garantie. Le gigantesque aéroport de Dubaï sera ainsi soumis aux aléas de la conjoncture et aux modes touristiques. Le coût de maintenance des métros, compte tenu du climat, pose question. Et nul ne sait si les autoroutes seront fréquentées. Reste les nouvelles universités, dont le but est d'éviter la fuite des cerveaux locaux, mais surtout, d'attirer des talents internationaux. Le prestige, toujours... L. J. B.
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