Blanc promet aux Bleus « rigueur, discipline et plaisir »

Il arrive avec quelques minutes de retard. La voix hésitante, il lit d'abord un texte soigneusement préparé, pendant une vingtaine de minutes. « Ce n'est pas un exercice facile, la transpiration vous vient assez facilement », glisse-t-il dans un sourire après son exposé.Le teint halé sur sa chemisette bleue, Blanc se lance ensuite dans le jeu des questions-réponses, pour la première fois en tant que sélectionneur des Bleus. Difficile pour lui de ne pas évoquer l'épisode de Knysna. « J'ai suivi tout cela avec beaucoup de tristesse, assure-t-il. J'ai été indigné par certains comportements. Ce qui m'a le plus choqué, c'est l'attitude du groupe avant le match contre l'Afrique du Sud. On n'a pas pris conscience qu'on pouvait porter atteinte à l'ensemble du football français. » Il refuse pourtant de dire si certains des leaders de la fronde sud-africaine sont désormais bannis. « Ce n'est pas à moi de dire s'il y aura des sanctions, répète-t-il. Je ne suis pas le père Fouettard de l'équipe de France. » Concernant son projet de jeu, il en dévoile les grandes lignes. « J'espère constituer une équipe qui maîtrisera le plus possible et subira le moins possible, lâche-t-il fermement. Une équipe qui imposera sa façon de jouer aux adversaires. » Avec le noyau dur de joueurs déjà existant ? « J'aurais bien aimé m'appuyer sur un noyau, répond-il. Mais là, le noyau, ce n'est même pas un pépin de melon... » à défaut de compter sur des joueurs cadres, il entend s'appuyer sur un staff de confiance. Jean-Louis Gasset sera bien à ses côtés en tant qu'entraîneur des Bleus, avec Alain Boghossian comme adjoint. L'ancien Lyonnais Marino Faccioli endossera le costume de directeur administratif. Enfin, Laurent Blanc fait appel à Henri Emile, qui sera coordinateur sportif, et Philippe Tournon, nommé chef de presse. Deux anciens membres du staff de l'équipe de France championne du monde en 1998. Pour le reste, « les réflexions et les entretiens sont en cours ». un effort avec la presseSur le terrain, ses critères de sélection ne sont pas d'une grande originalité. « Je vais retenir les meilleurs joueurs pour faire la meilleure équipe possible, explique-t-il. à charge pour eux de témoigner d'un état d'esprit sans aucune ambiguïté. » Pour cela, le patron des Bleus a trois maîtres mots : « rigueur, discipline et plaisir ». Des termes qui « ne sont pas incompatibles », selon lui. L'ancien coach bordelais a également évoqué les relations de l'équipe de France avec les médias. Celles-ci doivent être repensées. « Tout le monde me souhaite bon courage, s'étonne-t-il. J'ai l'impression d'aller me suicider ou d'aller à la guillotine ! » Réaliste, il a bien conscience que « les parties de cache-cache de cour d'école [avec la presse] n'ont jamais débouché sur rien de positif ». Il est prêt à « faire un effort » pour s'ouvrir aux médias. Cela ne l'empêche pas de lâcher quelques piques, qualifiant notamment « d'interférence » la présence de la presse, ou s'étonnant de voir les télévisions diffuser les entraînements de l'équipe de France en direct. « J'aimerais, je veux, je ne vais pas dire j'exige, que les relations avec les médias soient dépassionnées, respectueuses et pourquoi pas courtoises. » à vérifier dans les prochaines semaines. « Tout le monde me souhaite bon courage, s'étonne Laurent Blanc. J'ai l'impression d'aller à la guillotine ! »« Ce n'est pas à moi de dire s'il y aura des sanctions. Je ne suis pas le père Fouettard de l'équipe. »
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