Les entreprises s'allient pour attirer les investisseurs

A la recherche de nouveaux moyens de financement, les entreprises de taille intermédiaire projettent de mutualiser leurs volumes d'émissions pour pouvoir accéder au marché obligataire. « C'est ensemble qu'on y arrivera ». Une devise qui n'a pas effleuré l'esprit de nos footballeurs mais qui trotte dans la tête des patrons d'entreprises de tailles intermédiaires (ETI) après le colloque sur les nouveaux moyens de financement de ces entreprises de 250 à 4.999 salariés, organisé cette semaine à la chambre du commerce et de l'industrie de Paris. Reconnues officiellement avec la loi de modernisation économique en 2008, les ETI restent dans le « ventre mou » des entreprises. Elles ne sont pas assez petites pour obtenir des régimes fiscaux avantageux et pas assez grandes pour se financer sur les marchés obligataires. L'absence de notation par les agences et le faible volume de leurs émissions - inférieures à 100 millions d'euros - restent les principaux obstacles à des appels de leur part au marché obligataire. En effet les investisseurs réclament une liquidité que les petites entreprises ne peuvent offrir. La cotation de la société en Bourse semble un préalable : « Je pense que pour les ETI non cotées et les PME », attirer des investisseurs « n'est pas possible » déplore Philippe Bouaziz, président directeur général de Prodware, une des rares ETI qui a eu accès au marché obligataire en 2010. « Mettons les entreprises ensemble pour qu'elles accèdent au marché et qu'elles mutualisent leurs volumes d'émissions de telle sorte de constituer un volume de march頻, propose Caroline Weber, la directrice générale de Middlenext qui assure que « la courbe sécuritaire est suffisamment importante pour attirer les investisseurs » quand les entreprises mutualisent leurs émissions. Une solution qui pourrait également soulager certaines ETI d'un recours encombrant au Fonds stratégique d'investissement ou aux fonds de capital-investissement. Évitant ainsi les problèmes de gouvernances dérivant de l'introduction de ces organismes dans les conseils d'administration.Mathias Thépot
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