Les Français sceptiques sur l'efficacité de la journée d'action

SondageAprès s'être nettement amélioré en septembre, le moral des Français est à nouveau morose à l'orée de l'automne. Selon le baromètre BVA-Avanquest pour « La Tribune » et BFM (*), 62 % d'entre eux se disent « moins confiants » dans l'avenir de la situation économique de la France qu'au cours des derniers mois, alors que ce taux était descendu à 57 % lors de la précédente vague début septembre. A contrario, seuls 31 % d'entre eux se disent « plutôt confiants », contre 34 % à la rentrée. « La situation est préoccupante. Et risque de se dégrader encore fortement dans les mois à venir. Il y a une énorme déception née du hiatus entre une situation économique et boursière présentée comme encourageante et une réalité sociale vécue comme toujours dramatique », souligne Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA.Un jugement désabuséUn pessimisme qui amène une majorité de Français à soutenir largement la journée d'action organisée aujourd'hui par sept syndicats (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, CFE-CGC, Solidaires). 70 % des sondés trouvent « justifi頻 ce mouvement calé sur la journée mondiale en faveur du travail décent. Un taux proche de celui observé depuis le début de la crise et les grandes manifestations lancées à l'initiative de l'intersyndicale. Reste que ce soutien apparaît quelque peu désabusé. Seuls 49 % des sondés jugent que cette journée d'action constitue le meilleur moyen de se faire entendre, contre 46 % qui jugent que les mouvements de ce genre ne servent à rien. « Dans cette dernière catégorie, il y a à la fois des gens ? les sympathisants de droite notamment ? qui estiment que ces journées sont inutiles, et ceux, plus radicaux, qui pensent qu'il faut être plus dur », nuance Gaël Sliman.Conscientes des attentes des Français à leur égard, les organisations membres de l'intersyndicale peinent cependant à élaborer des modes d'action alternatifs. Aujourd'hui, seuls sont prévus des rassemblements locaux, comme à Paris devant le siège du Medef. Lundi prochain, les sept membres de l'intersyndicale ? après la défection de FO ? se retrouveront pour affiner leurs revendications. Avec, comme objectif, de maintenir un cadre unitaire à long terme. « On ne peut pas inventer les mobilisations, mais on ne sait pas ce que sera la situation de l'emploi dans deux mois ou celle des retraites dans quatre mois? », anticipe l'un des participants. n (*) Sondage réalisé les 2 et 3 octobre auprès d'un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.