« Un contexte propice à la consolidation des indices »

Qu'attendez-vous de l'effet des publications de résultats trimestriel sur les marchés actions ? Les entreprises ont fait état de bons résultats au titre du premier semestre. Le deuxième trimestre s'est caractérisé par de bonnes surprises à la fois sur les chiffres d'affaires et les profits. Cela a incité le consensus à rehausser ses objectifs pour les groupes européens. En revanche, aux Etats-Unis, les analystes ont déjà commencé à abaisser leurs anticipations sur les sociétés composant le S&P500. Des déceptions, notamment du côté des profils des sociétés moins exposées aux Pays Emergents, ne sont pas à exclure. Dans les mois à venir, les risques sont particulièrement concentrés sur les marges qui restent très élevées. A titre de comparaison, les niveaux de rentabilité avaient chuté en moyenne de 200 points de base lors des précédentes crises de 1993 et 2003 en Europe contre 70 points seulement en 2009. Les entreprises ont abaissé au maximum leur point mort. Certaines entreprises comme Siemens ont déjà averti qu'elles ne pourraient plus baisser leurs coûts de manière significative. On note, par ailleurs, une différence par rapport aux précédentes saisons de résultats. Les dernières publications ont eu lieu à un moment où les indices étaient sous valorisés. Aujourd'hui, après le rebond constaté au cours du mois de septembre, le marché se traite à un niveau reflétant correctement les perspectives macroéconomiques. Sans autre catalyseur, le contexte est plutôt propice à la consolidation. Jugez-vous les estimations de profits en Europe pour 2010 et 2011 réalistes ? Je pense que les anticipations de profits du consensus pour 2010 devraient être assez proche de la réalité. En revanche, les mouvements de révisions d'objectifs ont jusqu'à maintenant principalement concerné l'année en cours et très peu 2011. Je pense donc que les projections pour l'année prochaine sont trop optimistes. La progression attendue des bénéfices des entreprises en 2011 avoisine aujourd'hui 17% alors que nous tablons plutôt sur une hausse de 10%. Mais, on devrait assister à une augmentation des disponibilités des groupes européens. Dans notre univers de couverture (500 entreprises représentatives du DJ Stoxx 600) nous attendons une hausse des entreprises en situation de trésorerie nette positive de l'ordre de 15%. Notamment grâce à une plus grande exposition aux pays émergents. Cet argent pourra servir autant à des rachats d'actions qu'à des acquisitions.Propos recueillis par Fabio Marquetty * Responsable de la stratégie actions.claudia panseri * (société générale)
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