Le titre est toujours à la peine en Bourse

Ni les parts de marché de Microsoft, ni son cash-flow imposant ne réussissent à propulser durablement le titre. Au contraire, alors que les choses semblent aller plutôt bien et que les estimations de bénéfices augmentent, le multiple de capitalisation se comprime. Selon Goldman Sachs, ce rapport entre le cours de Bourse et le bénéfice par action a diminué de 27 % depuis le début de l'année, contre un repli de 1 % pour celui de l'indice Standard and Poor's des 500 valeurs. En d'autres termes, Microsoft se payait 13,5 fois les profits estimés pour 2011 en début d'année, et seulement 9,8 fois aujourd'hui.Les investisseurs se demandent si le système d'exploitation Windows et la suite bureautique Office pourront maintenir leur statut de vache à lait. Ils s'aperçoivent que Microsoft n'a pas réussi à s'installer sur de nouveaux segments de marché prometteurs comme les smartphones ou les tablettes. La contre-performance boursière n'est pas un phénomène nouveau. Depuis 2002, calcule Goldman Sachs, la rentabilité de Microsoft est négative de 8 %, y compris en comptabilisant les dividendes réinvestis. Pour externaliser en Bourse la valeur des différentes branches de Microsoft, Goldman Sachs suggère une augmentation du dividende, supérieure à la hausse de 23 % récemment annoncée. Cela positionnerait Microsoft parmi les 20 entreprises américaines les plus généreuses en termes de dividende. Cela attirerait aussi une nouvelle classe d'investisseurs institutionnels. Avec une position cash (nette) de 30 milliards de dollars et 22 milliards de cash-flow prévus, Microsoft a les moyens de mener cette politique.Un autre catalyseur attendu serait un signal fort provenant de la division « consumer » qui englobe la Xbox et les services en ligne. Au cours des huit dernières années, Microsoft a absorbé 20 milliards de pertes dans ces branches. Dans le même ordre d'idée, Microsoft se devra de donner aux investisseurs des éléments tangibles sur ses progrès dans le « cloud computing » (l'informatique à distance). Pascal Boulard
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