Taxe foncière : la véritable flambée est pour demain

La quatrième édition de l'Observatoire de l'UNPI (Union nationale de la propriété immobilière) sur plus de 30.000 communes a révélé une flambée de la taxe foncière entre 2004 et 2009. La cotisation payée par les propriétaires (somme des cotisations communale, intercommunale, départementale et régionale) a bondi durant cette période dans des villes comme Paris (+65,49 %), Marseille (+45,11 %), Rennes (+30,19 %) ou Aix-en-Provence (+29,02 %). « On n'imaginait pas assister à une évolution aussi brutale témoigne Jean Perrin, président de l'UNPI. Pour certains retraités, la taxe foncière représente jusqu'à un mois de pension ».Ces hausses sont la combinaison de deux facteurs. D'une part, l'augmentation des taux, votés chaque année par les collectivités territoriales. C'est à Saint-Denis que l'évolution a été la plus forte (+16,39 %). Nice, Courbevoie, Argenteuil, Marseille, Nantes et Boulogne-Billancourt ont également affiché une augmentation à deux chiffres. La seconde raison tient à la base d'imposition, revalorisée chaque année par l'Etat (2,5 % en 2009).Cette étude doit toutefois être relativisée. Car des villes comme Paris et certaines régions partaient de très bas. Les progressions à deux chiffres correspondent plus à une remise à niveau. « Il faudrait connaître la taxe foncière avant de conclure une transaction, propose Jean Perrin. Désormais, c'est un élément financier à prendre vraiment en compte, qui peut représenter une mensualité supplémentaire pour un emprunteur ».politiquement sensibleD'autant que la hausse est loin d'être terminée, à en croire l'UNPI. « La modification de la taxe professionnelle va faire entrer moins d'argent dans les caisses de certaines collectivités, alors que les charges augmentent de 5 ou 6 % par an », résume Jean Perrin. Pour combler cet écart, elles peuvent soit emprunter - ce qui devient délicat -, soit augmenter les taxes locales, sachant que la taxe d'habitation est politiquement très sensible. Certaines collectivités ont donc déjà anticipé ce futur manque à gagner en relevant ses taxes foncières.Et le pire est sans doute devant nous. En effet, Bercy va s'attaquer d'ici quelques années à la référence des valeurs locatives, servant de base de calcul à la taxe foncière. Inchangée - ou presque - depuis plusieurs dizaines d'années, elle risque de véritablement exploser lors de la réévaluation (prévue au moment de la succession ou de la transaction).Retrouvez le détail des évolutions dans les 50 plus grandes villes sur LaTribune.frà la rubrique Vos Finance
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