PSA juge ses fournisseurs français trop peu compétitifs

La restructuration des fournisseurs de l'industrie automobile va se poursuivre. Il reste encore beaucoup à faire. Les surcapacités en France atteignent 40 %, dont 20 % sont structurelles », expliquait hier le directeur des achats de PSA, Jean-Christophe Quémard, lors d'une conférence de presse. « On a accompagné les restructurations », mais « les fonds injectés [chez les fournisseurs] n'ont pas été beaucoup investis dans la compétitivit頻. Du coup, « le problème de la compétitivité n'a pas été résolu ». Pourtant, reconnaît le dirigeant, « 150 plans sociaux chez les fournisseurs automobiles sont connus à ce jour, avec 30 fermetures de sites et 20.000 suppressions d'emplois ». Les surcapacités ne frappent pas seulement l'Hexagone, souligne-t-il, précisant qu'elles existent aussi « en Espagne et en Italie ».L'amélioration de la compétitivité doit notamment passer par des « fusions et rapprochements » entre fournisseurs, mais aussi des « coopérations ponctuelles », avec la mise en commun de moyens et d'expertise, comme ce que pratiquent les décolleteurs de la vallée de l'Arve, a-t-il indiqué. Le dirigeant réitère sa volonté de « faire émerger des champions dans chacune des grandes filières [emboutissage, plasturgie, textile, mécatronique?] ».délocalisation stabiliséeToutefois, malgré les faiblesses de la filière fournisseurs en France, Jean-Christophe Quémard affirme n'avoir aucunement l'intention de délocaliser davantage ses achats dans les pays émergents. À l'inverse de Renault. Aujourd'hui, « 40 % des pièces en valeur achetées par PSA aux principaux fournisseurs et destinées à nos usines terminales d'Europe occidentale proviennent de pays à bas coûts ». Mais cette proportion « devrait se stabiliser. J'anticipe même une baisse à terme, à cause de la hausse des coûts logistiques et de la problématique du CO2. »Le directeur des achats a rappelé que, en 2009, PSA aura injecté plus de 2 milliards d'euros chez ses fournisseurs, dont 1,3 milliard sous forme de réduction des délais de paiement. Le groupe veille en effet à une « application scrupuleuse » du code de bonnes pratiques entre constructeurs et fournisseurs, en « assurant 97 % des paiements dans les délais ». 200 millions ont été apportés au Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), 323 millions pour la recapitalisation de la filiale Faurecia et 250 millions d'euros au « soutien financier direct » à la filière, dont 160 millions versés au premier semestre.Le directeur des achats précise par ailleurs qu'il joue un rôle de conseil auprès des fournisseurs en difficulté, en aidant notamment à la recherche de repreneurs. Et ce, à travers une cellule dédiée de 40 personnes mobilisées sur 80 dossiers, représentant « 14 % du volume d'achats de PSA ». Le constructeur retrouve, contraint et forcé, ses réflexes d'il y a une quinzaine d'années, quand la Sogedac, sa centrale d'achats, se flattait de mener une vraie politique industrielle. nL'amélioration doit passer par des « fusions et rapprochements », et des « coopérations ponctuelles ».
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