France Télévisions Publicité veut croire à son avenir après sa cession

TélévisionTrois dossiers sur six offres déposées resteraient en lice pour la reprise de France Télévisions Publicité, selon « Les Échos » d'hier : celui de NextRadioTV (dont le premier actionnaire, Alain Weill est actionnaire de « La Tribune »), le consortium Media + Écrans, qui rassemble le groupe Internet Hi-Media, Philippe Leoni, ex-dirigeant du groupe de presse d'annonces gratuite Spir, et le groupe Sud-Ouest, et l'homme d'affaires Stéphane Courbit associé à Publicis. Mais chez Lagardèrerave;re, on assurait hier ne pas avoir été informé du rejet de l'offre du groupe. De fait, de sources concordantes, France Télévisions, conseillée par la Banque Rothschild, et l'Agence de participations de l'État, conseillée par Oddo, n'avaient pas encore arrêté une liste commune.Au sein de la régie publicitaire du groupe de télévision publique, on veut croire que le candidat retenu sera celui qui privilégiera le développement. Notamment pour préserver un outil et une plate-forme numérique qui gère 320.000 écrans publicitaires par an pour quelque 70 chaînes et les 280 emplois qui y sont attachés. Dans le hall de la société, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est encore affiché le message d'engagement de la direction générale à l'adresse des salariés, datée du 6 novembre 2008 (il y a un an), et qui martèle « Ensemble construisons notre avenir ». De fait, il reste à construire : de 828 millions d'euros en 2007, le chiffre d'affaires est tombé à 350 ou 400 millions en 2009, après l'arrêt de la publicité en soirée sur les chaînes de France Télévisions ; il sera encore réduit à quelque 120 millions en 2012, si, comme prévu, la publicité s'arrête aussi en journée. Ne resteront alors que les écrans régionaux sur France 3 et RFO, les recettes du parrainage et des chaînes extérieures à France Télévisions clientes de la régie. Et encore : en 2014, le contrat avec France Télévisions sera remis en jeu par appel d'offres.miser sur la pub vidéoPhilippe Santini, directeur général de FTP, espère que l'arrivée d'un repreneur sera bouclée début 2010 et imagine pouvoir en deux ans retrouver une centaine de millions d'euros de recettes en développant la publicité en régions, sur les sites Internet de France Télévisions, en développant la publicité vidéo vendue plus cher que les bannières classiques et le mécénat autorisé par la loi de mars 2009 pour financer des programmes culturels sur France Télévisions. Au-delà, il estime que FTP peut devenir une régie de « tous les écrans », présente dans le cinéma, auquel la numérisation des salles va apporter des opportunités publicitaires, sur les téléphones mobiles, à l'international, où FTP est déjà régie d'Euronews, de TV5 et prestataire des chaînes publiques marocaines. Une stratégie qui impliquerait des investissements de la part du repreneur choisi.Isabelle Repito
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.