Pioneer Investments France vise 2 milliards d'euros d'ici à 2012

ociété de gestionDans un communiqué daté du 4 novembre, Fitch Ratings a dégradé la note « asset manager » de Pioneer Investments de M2?+ à M2 sur ses activités hors gestion alternative, à Boston, Dublin, Milan et Munich. L'agence de notation met en avant la forte baisse des revenus de la filiale de gestion d'actifs d'UniCredit ayant entraîné une contraction des revenus. Et de s'interroger sur les nouveaux contours de Pioneer Investments et de sa stratégie. Avec, en suspens, la question de savoir si UniCredit se séparera ou pas de cette branche.En attendant, le développement de l'activité se poursuit, notamment en France. Arrivé en janvier 2008 à la tête du bureau parisien de Pioneer Investments, Fabien Madar affichait « un objectif qualitatif, c'est-à-dire augmenter la base de clientèle tout en stabilisant le portefeuille existant ». Pour cela, Pioneer a commandé une étude en France sur la perception de la marque et de la société auprès d'investisseurs locaux, aussi bien des conseillers en gestion de patrimoine que des institutionnels. Une fois les résultats de cette étude qualitative analysés, Fabien Madar s'est attaché à redéfinir l'offre de produits en France. Au total une quinzaine de produits sont distribués dans l'Hexagone pour tout type d'investisseurs avec des frais de gestion différents. Parmi ces fonds, on retrouve le Pioneer US Research (fonds géré par des analystes), le Pioneer Euroland (fonds de sélection de valeurs comprenant 40 titres, dont 75 % sont stables et 25 % jouent des thématiques) et le Pioneer US Fund (fonds de style blend mixant approche value et growth). Pioneer Investments a aussi le projet de lancer un produit sur l'inflation investi à 50 % sur des taux, le solde étant de l'allocation quantitative.Sans surprise, les résultats n'ont pas été au rendez-vous en 2008 en raison de la crise. Fin 2008, les actifs du bureau français ont chuté de 342 millions d'euros, dont 18 millions d'euros de décollecte, à 537 millions d'euros. Mais sur les onze premiers mois de 2009, les encours ont progressé de plus de 362 millions d'euros à 900 millions. Du coup, le milliard d'euros à la fin de l'année devient possible. Et Fabien Madar voit même un peu plus loin, puisqu'il ambitionne d'atteindre les 2 milliards d'euros d'ici à 2012. S'il y arrive, la question d'avoir une société de gestion en France, par acquisition ou autre, « comme moyen de développement mais pas comme objectif », précise Fabien Madar, se reposera.En termes de clientèle, la répartition est équilibrée entre les investisseurs institutionnels et la distribution (conseillers en gestion de patrimoine, banques privées, fonds de fonds, etc.). En revanche, Fabien Madar reconnaît qu'un rééquilibrage entre les actions et les taux est nécessaire à l'avenir. Aujourd'hui, les actions représentent 70 % des encours. Les perspectives sur l'obligataire ne sont pourtant pas bonnes. « Mais le marché français est obligataire en général, remarque Fabien Madar. Il faut l'aborder avec une offre différente. » Et Pioneer pense avoir la solution avec une stratégie quantitative investie sur des emprunts d'États de la zone euro.Avec cette stratégie, la société a déjà décroché un appel d'offres. « Nous avons remporté un mandat de 70 millions d'euros pour un multigérant en France avec cette offre », se félicite Fabien Madar. D'autres succès ont aussi été enregistrés. Primonial Fundquest, fournisseur de produits et services dédiés aux professionnels de la gestion de patrimoine, a retenu l'ensemble de la gamme Pioneer dans son fonds de fonds quantitatif Quam et vient d'investir plus de 50 millions d'euros. Quant à Cardif, elle a sélectionné le fonds Pioneer Absolute Return dans son nouveau contrat multisupports Cardif Multi-Plus, l'idée étant de faire basculer les investisseurs vers des unités de compte.
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